au SC Bastia, d’après la DNCG, « il reste deux millions à récolter »
C’est que l’affaire est grave si, à la place d’un joueur habituel du Sporting, ce sont les dirigeants du club, Claude Ferrandi, président du Sporting et Pierre-Noël Luigi, vice-président, qui sont venus s’exprimer ce jeudi midi devant les journalistes. au stade Armand-Cesari. Car la décision de la DNCG, en fin de journée mercredi, ressemblait à une immense douche froide : contrôle de la masse salariale et interdiction de recruter contre rémunération, rétrogradation par mesure de précaution à la fin de la saison sportive en cours. Pour les Bastiais qui, depuis six ans, réussissent cet examen avec un feu vert réconfortant.
Ce qui est également inquiétant, c’est que, sur ces deux dernières semaines et le bilan à mi-parcours des finances des clubs pro, en Ligue 2, Clermont, Troyes, Annecy, Caen, Laval, Amiens, Pau, Lorient et le Red Star n’ont pas souffert. toute mesure à leur encontre. Seul Martigues a fait les mêmes constats que le Sporting.
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Recruter un attaquant : toujours d’actualité
« Si on avait reçu les droits TV prévus en début de saison, je ne serais pas devant vousa expliqué Claude Ferrandi en préambule. Ce n’est pas notre bilan qui est en cause. La DNCG mise sur le fonds de roulement. Parce que nous avons investi dans l’organisation de l’effectif professionnel, l’organisation du centre de formation, l’aménagement du stade, et le centre de formation aussi. Ce sont des investissements. Face à cela, il y a notamment des ventes de joueurs mais celles-ci ne sont pas encaissées au moment où vous réalisez la vente ! En revanche, lorsque vous investissez, vous réalisez des travaux et vous payez immédiatement l’entrepreneur. Pour la vente de Florian Bianchini, Swansea nous paiera 2,3 millions sur trois saisons. A ce jour nous avons récolté 400 000 euros auprès de Swansea et nous avons convenu avec le club amiénois d’un pourcentage sur la revente puisque le joueur était venu gratuitement. Et nous avons déjà respecté cet accord. C’est ainsi que la trésorerie diminue… »
Et Pierre-Noël Luigi, d’habitude si discret, ajoute : « Il y a de l’argent à tirer de nos ventes, c’est un manque de trésorerie, il faut le répéter. On a tous en tête le traumatisme de 2017. Ce n’est pas la même chose. J’ai envie de dire que c’est affaires comme d’habitude. Il en reste deux millions à collecter. «
Le duo de dirigeants s’est voulu rassurant, assumant les risques pris pour la structuration du Sporting et œuvrant pour retrouver, d’ici six mois, les 2,3 millions qui manquent.
Une situation qui n’impactera pas le recrutement d’un attaquant, prêté ou libre, comme l’a confié par la suite l’entraîneur Benoît Tavenot.
Avant de terminer cette conférence de presse, Claude Ferrandi et Pierre-Noël Luigi ont également évoqué les questions de discipline, indiquant entre autres queà huis clos, il y a une perte de 30 000 euros pour le Sporting. « Pour Bastia, il y a une tolérance zéroa poursuivi le vice-président. Chaque supporter doit le savoir, chaque voisin d’un supporter doit le savoir. Ce n’est pas acceptable. Avec de telles actions, on tire sur le club dans les genoux. » Tolérance zéro en effet : Nantes, Lyon, Montpellier, Nice et le Red Star n’ont été frappés que par des fermetures partielles mercredi soir…