au sanctuaire Pelagos, à la découverte d’une biodiversité incroyable
REPORTAGE – Dans une mer souvent perçue comme l’une des plus polluées au monde, cette zone marine issue d’un accord international prouve que la Méditerranée regorge d’une vie que beaucoup croyaient éteinte. A un an de la Conférence des Nations Unies sur les océans de Nice, ce sanctuaire protégé incarne un espoir concret pour la préservation des fonds marins.
Cet article est issu du magazine Figaro
Le 27 mai dernier, une étrange créature s’est échouée sur la plage du Boucanet, entre Palavas-les-Flots et Le Grau-du-Roi dans le Gard. Un corps aplati en forme de losange, de grandes nageoires pectorales triangulaires ressemblant à de grandes voiles et deux cornes couronnant une grosse tête… Cette raie mobula, dont l’envergure dépasse les deux mètres, a étonné touristes et promeneurs. Recueilli et remis à l’eau par des spécialistes, l’animal n’a pas survécu. L’incident a été relevé par la presse locale. Il n’avait pourtant rien d’exceptionnel : Mobula mobular, cousine d’une raie plus connue du grand public, la manta, est habituée à ces eaux. Elle en a même tiré son surnom : le diable de Méditerranée.
Pour le profane ou le marin d’eau douce, une telle créature ne vit que dans les eaux cristallines et azurées des tropiques ; certainement pas dans une mer que beaucoup considèrent comme presque morte. Et à juste titre, en fait…
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