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Au Royaume-Uni, Rishi Sunak tente de déjouer les pronostics en annonçant des élections générales anticipées

Rishi Sunak entouré de membres du Parti conservateur après l'annonce d'élections anticipées.  À Londres, le 22 mai 2024.

Des rumeurs circulaient depuis des mois dans les couloirs du Parlement de Westminster : le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, n’excluait pas des élections anticipées, avant l’échéance définitive de janvier 2025.

Un vote d’été au lieu d’une réunion attendue à l’automne ou cet hiver ? Les journalistes n’y croyaient qu’à moitié compte tenu des vingt points de retard sur les conservateurs dans les sondages sur le parti travailliste. Le leader conservateur de 44 ans a semblé récemment mettre fin aux spéculations en répétant que les élections auraient lieu. « dans la deuxième partie de l’année ». Pourtant, mercredi 22 mai, Rishi Sunak a surpris tout le monde, y compris ses propres députés et ministres, en annonçant que le vote aurait finalement lieu le 4 juillet.

L’heure est venue de choisir entre les conservateurs « qui ont un projet » pour le pays, « et le Travail qui n’en a pas », a affirmé le Premier ministre, lors d’un bref discours devant le 10 Downing Street, répétant au moins cinq fois, sous une pluie torrentielle, qu’il était prêt à prendre des décisions « audacieux », contrairement à son grand rival, Keir Starmer, leader travailliste. Arrivé à la tête du gouvernement en octobre 2022, M. Sunak a souligné qu’il avait « stabilisé » l’économie et a promis que cela apporterait  » Sécurité » à ses concitoyens dans un monde « toujours plus dangereux » avec les guerres en Ukraine et à Gaza.

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Son entrée en campagne ne s’est pas déroulée sous les meilleurs augures : la voix du leader sortant a été en partie couverte par la chanson Les choses ne peuvent que s’améliorer du groupe nord-irlandais D:Ream, diffusé à plein volume par une poignée de militants anti-Brexit aux portes de Downing Street. Cet air est entré dans l’histoire car il a été choisi comme hymne de la campagne victorieuse du parti travailliste Tony Blair en 1997…

Au-delà de la mise en scène ratée, c’est le choix du 4 juillet qui a suscité des interrogations mercredi soir : pourquoi ne pas se donner un peu plus de temps, en espérant réduire l’écart par rapport au Labour ? Le pari est risqué, même « complètement fou » a jugé Rory Stewart, ancien ministre conservateur de Theresa May devenu un commentateur populaire de la politique britannique, dans une édition spéciale de son podcast « The Rest is Politics ».

Les conservateurs à court d’idées et d’énergie

Rishi Sunak a-t-il jugé qu’il disposait de suffisamment d’arguments pour affirmer que l’économie du pays « a franchi une étape importante », après que l’Office national des statistiques a annoncé mercredi matin que l’inflation pour avril était tombée à 2,3% sur un an, le plus bas depuis 2021 ? Le conservateur, ancien chancelier de l’Échiquier sous Boris Johnson, avait certainement fait du ralentissement de la hausse des prix – elle a dépassé les 11 % en 2023 – l’un de ses principaux objectifs à son arrivée à Downing Street.

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Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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