Au Royaume-Uni, le tabloïd conservateur « The Sun » apporte son soutien au Parti travailliste pour les élections générales
Le parti travailliste et son chef, Keir Starmer, ne s’attendaient sûrement pas à un tel soutien. Mais le tabloïd britannique, Le soleils’est officiellement positionné en faveur du Parti social-démocrate, favori des sondages à la veille des élections générales au Royaume-Uni.
Dans une tribune publiée sur son site Internet le mercredi 3 juillet, le média conservateur, propriété de la famille du milliardaire australo-américain Rupert Murdoch, a déclaré que « temps pour le changement » (était) est venu » et « les conservateurs (étaient) épuisé « après quatorze ans au pouvoir. Son ralliement apparaîtra à la Une du journal le jeudi 4 juillet, jour du scrutin, avec le titre « Le temps est venu d’avoir un nouvel entraîneur »sur fond de photo d’un terrain de football, avec la précision qu’il ne s’agit pas de » feu (L’entraîneur britannique de Gareth) Porte Sud ».
Ce quotidien rejoint ainsi plusieurs médias qualifiés de droite ou de centre-droit qui appellent à voter pour le Labour, recentré depuis l’arrivée au pouvoir de Keir Starmer en 2020. Sauf coup de théâtre, celui-ci devrait devenir Premier ministre vendredi 5 juillet. « Il ne fait aucun doute que Sir Keir Starmer s’est battu pour améliorer son parti »assuré Le soleilmalgré « préoccupations » persistante, notamment en matière d’immigration.
Une position toujours pro-Brexit et anti-immigration
Une éventuelle prise de position était très attendue, d’autant plus que ce quotidien a joué à plusieurs reprises un rôle majeur dans la vie politique britannique. En 1997, Tony Blair avait ainsi obtenu le soutien du Soleil avant de porter le parti travailliste au pouvoir. Le tabloïd avait cependant retiré son soutien à Gordon Brown en 2009, en pleine conférence du parti travailliste, préférant le conservateur David Cameron, vainqueur des élections générales de 2010.
Dernièrement, Le soleil Le journal a maintenu une position plutôt à droite, comme une grande partie de la presse britannique, avec des éditoriaux anti-immigration et anti-woke, très pro-Brexit, critiques des politiques climatiques, décrivant souvent Keir Starmer comme manquant de fermeté. Même si la presse écrite a perdu beaucoup de son influence, le tabloïd risquait, faute de prendre position, d’apparaître en décalage avec ses lecteurs s’il restait en marge de ce qui s’annonce comme une victoire historique du Labour.