Au Québec, « le prix des actes pour les médecins en début de carrière est pondéré selon le besoin de médecins dans leur domaine de pratique »
Les négociations sur la prochaine convention médicale, dans laquelle la revalorisation du prix des consultations joue un rôle central, doivent être conclues le 16 mai. C’est l’occasion de réfléchir sur le rôle de la rémunération des médecins dans la gestion de l’offre de soins sur les Français. territoire.
L’existence de déserts médicaux constitue une difficulté à laquelle sont confrontés la grande majorité des systèmes de santé dans le monde. Cette difficulté est directement liée au fait que la relation patient-médecin fonctionne selon les règles d’un marché très administré, où les prix ne sont pas libres de s’ajuster.
Effets pervers
La loi de l’offre et de la demande s’applique aussi bien à la médecine qu’aux autres sphères de l’économie. Dans un marché libre, la surabondance de médecins entraînerait une baisse de leurs prix et une augmentation de la demande de soins, tandis que les déserts médicaux seraient des zones dans lesquelles les prix des consultations augmenteraient fortement sous la pression du manque de médecins, conduisant à une réduction de la demande de soins.
A mesure que de nouveaux médecins s’installent dans ces zones en raison de leur attractivité financière, les prix vont baisser jusqu’à ce que la répartition des médecins permette de trouver un équilibre entre la demande de soins émanant des patients et l’offre. soins disponibles localement. Selon ces principes, le prix des consultations jouerait ainsi spontanément un rôle de tableau de bord des besoins des médecins du territoire, et attirerait les médecins vers les zones où les besoins sont les plus importants.
Mais ce raisonnement « économiste » souligne aussi les effets pervers de ce mécanisme de marché appliqué aux soins de santé : la variation de la demande de soins qui suit celle des prix se traduirait concrètement par une consommation de soins, et donc un niveau de santé, inégal selon les Aires résidentielles.
L’accès aux soins lui-même serait fortement lié au niveau de revenu. Ces raisons expliquent pourquoi les tarifs des consultations médicales sont fixés au niveau national par une négociation entre les représentants des médecins et l’organisme payeur des soins, l’Assurance maladie, comme celle qui doit se conclure le 16 mai.
ZRR et exonérations fiscales
L’expérience québécoise peut être une source d’inspiration utile à ce sujet. Le mode de rémunération des médecins est identique à celui de la France (paiement à la prestation) et confronte le Québec (Canada) aux mêmes difficultés de rareté des soins dans certaines régions. Le gouvernement du Québec adopte alors une politique de rémunération différenciée.
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