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Au procès Trump, la défense s’en prend à l’accusateur numéro un – 17/05/2024 à 00:09

L'ancien président américain Donald Trump, accompagné de son avocat Todd Blanche, fait une déclaration à la presse à la sortie du palais de justice de Manhattan, le 16 mai 2024 à New York (POOL / Steven Hirsch)

L’ancien président américain Donald Trump, accompagné de son avocat Todd Blanche, fait une déclaration à la presse à la sortie du palais de justice de Manhattan, le 16 mai 2024 à New York (POOL / Steven Hirsch)

Menteur invétéré à la soif de vengeance inextinguible: lors du procès pénal de Donald Trump, ses avocats ont cherché à dresser le pire portrait possible de son ancien confident devenu accusateur numéro un, Michael Cohen, lors du contre-interrogatoire sans pitié jeudi.

L’homme qui se décrit comme un filou, capable de « mentir » ou « d’intimider » au nom de son ancien patron, est la pièce maîtresse du puzzle déployé par les procureurs de New York pour démontrer que Donald Trump a approuvé le paiement caché de 130 000 $ au porno. l’actrice Stormy Daniels à la toute fin de la campagne présidentielle de novembre 2016.

Car c’est Michael Cohen, à l’époque avocat personnel de Donald Trump, qui a versé l’argent à l’actrice pour acheter son silence sur une relation sexuelle qu’elle affirme avoir eue en 2006 avec le milliardaire républicain, et que ce dernier nie.

Lors de son témoignage, Michael Cohen a affirmé avoir agi sur ordre de son ancien patron, pour s’assurer, dit-il, « que l’histoire ne sortirait pas, et n’affecterait pas les chances de Donald Trump de devenir président des Etats-Unis ».

Et il a assuré que Donald Trump avait validé son remboursement en 2017, des dépenses déguisées selon l’accusation en « frais juridiques » dans les comptes de la Trump Organization, la holding immobilière de Donald Trump.

C’est pour ces prétendues dissimulations que Donald Trump comparaît depuis le 15 avril pour falsifications comptables, des crimes qui pourraient lui valoir la première condamnation pénale d’un ancien président des Etats-Unis, un possible séisme pour le candidat républicain à la Maison Blanche. , même s’il pourra encore affronter les électeurs le 5 novembre.

– Mensonges –

Mais Michael Cohen n’est pas digne de foi, a voulu démontrer l’avocat de la défense, Todd Blanche, sous les yeux de l’ancien président et d’un groupe d’élus républicains venus soutenir leur champion présidentiel jusque dans la salle d’audience de Manhattan.

Michael Cohen quitte la salle d’audience de Manhattan après sa troisième journée de témoignage au procès de l’ancien président américain Donald Trump, le 16 mai 2024 à New York (Getty/Michael M. Santiago)

L’avocat a longuement interrogé Michael Cohen sur ses mensonges devant le Congrès à Washington en 2017, des faits distincts du procès en cours, pour lequel il a plaidé coupable en 2018 et a été condamné, entre autres crimes, à une peine de prison qui lui a valu 13 ans de prison. mois derrière les barreaux.

« J’ai accepté de prendre mes responsabilités », a répondu l’ancien avocat de Donald Trump, lors de son troisième jour de témoignage.

L’avocat a énuméré de nombreux autres épisodes où Michael Cohen aurait, selon lui, accepté la vérité, avant de mettre en doute la véracité de son témoignage.

Données téléphoniques à l’appui, Todd Blanche a voulu démontrer que Michael Cohen avait « menti » en affirmant avoir informé Donald Trump que l’affaire Stormy Daniels était enterrée fin octobre 2016. « C’était un mensonge. Admettez-le », a-t-il dit, la voix ferme.

Bouleversé, Michael Cohen a quand même maintenu sa version.

La défense a également insisté sur la blessure à l’ego qu’aurait ressenti le témoin, lorsque, une fois entré à la Maison Blanche le 20 janvier 2017, Donald Trump n’y avait pas été recruté, et sur son désir de vengeance depuis qu’il a été arrêté par la justice.

«Vous feriez mieux de croire en mon désir de faire tomber» Donald Trump, ont pu entendre les jurés en pleine salle, un extrait d’un podcast de Michael Cohen en 2020.

– Fin des débats –

Depuis le 15 avril, le procès contraint le candidat républicain à l’élection présidentielle de 2024 à s’asseoir et à écouter les débats en silence, dans une salle d’audience au décor vieillot, au 15e étage du tribunal de Manhattan.

Stormy Daniels, à la sortie du tribunal de Manhattan, à New York, le 9 mai 2024 (AFP / Charly TRIBALLEAU)

Mais son calvaire pourrait bientôt prendre fin.

Sa défense a confirmé jeudi qu’elle n’avait qu’un seul témoin à citer à ce stade, un expert en lois sur le financement des campagnes électorales, et maintient le doute sur un éventuel témoignage de Donald Trump lui-même.

Le juge Juan Merchan a demandé aux parties de se préparer pour les plaidoiries finales à partir de mardi, le contre-interrogatoire de Michael Cohen devant se terminer lundi.

Son témoignage faisait suite à celui de Stormy Daniels, qui a livré avec force sa version de sa relation avec Donald Trump et les raisons qui l’ont poussée à négocier son silence.

D’autres protagonistes ont également été appelés à la barre, comme l’ancien patron d’un tabloïd qui avait « acheté » d’autres scandales pour éviter qu’ils ne ternissent le candidat républicain.

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