Prison. Virtuelle jusque-là, la menace a pris forme pour Sadri Fegaier mercredi 2 octobre, avec les réquisitions de la procureure Anne Proust au dernier jour du procès pour pratiques commerciales trompeuses contre le fondateur du courtier d’assurance SFAM-Indexia et six sociétés de sa société. groupe.
Au cœur du dossier, les méthodes de gestion des ventes et des sinistres de la SFAM, spécialiste de la commercialisation de contrats d’assurance pour téléphones portables, tablettes ou ordinateurs, soupçonnée d’avoir mis en place des procédures permettant l’enregistrement, sans traiter effectivement les demandes de résiliation et remboursement des retenues indues liées à ces contrats.
« En réalité, Sadri Fegaier a bâti sa fortune sur un « business model » frauduleux et cela est le résultat d’un choix de sa part »a déclaré le procureur, avant de rappeler qu’en acceptant en 2019 de payer une amende de 10 millions d’euros dans le cadre d’une transaction avec la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), le dirigeant avait « reconnu les faits ».
Des réquisitions applaudies
Elle a donc requis à son encontre une peine de deux ans d’emprisonnement, dont six mois avec sursis probatoire avec obligation d’indemniser les victimes et de payer les sommes dues au Trésor public, mais également une amende de 300 000 euros, soit le maximum prévu par le code de la consommation, la saisie de ses biens immobiliers et l’interdiction pendant cinq ans de toute activité de démarchage et de gestion. Ses arguments ont été applaudis par plusieurs dizaines de parties civiles présentes à l’audience.
Contre six sociétés du groupe créé depuis 1999 par M. Fegaier (SFAM, Foriou, Cyrana, Serena, Hubside et SFK Group), dont cinq ont déjà été placées en liquidation judiciaire, le procureur a requis des amendes allant de 50 000 euros à 1,5 million d’euros. .
Au total, le dossier concerne huit millions de contrats d’assurance qui ont fait l’objet de déductions, et, en 2021, la DGCCRF a estimé les sommes encaissées par le groupe SFAM à plus de 23 millions d’euros grâce aux pratiques mises en œuvre. en question.
Apparaissant évasif et renfermé lors des interrogatoires des jours précédents, M. Fegaier a fondu en larmes lors de son dernier discours devant le tribunal. « Nous avons réussi à faire craquer Fegaier. Tu m’as tout pris, tu peux tout me prendre, je m’en fiche »dit-il avant d’ajouter que « ce n’était pas le plan de faire des victimes » et pour te dire » Désolé » pour eux.
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