Au procès SFAM-Indexia, les inexactitudes et les déni du principal accusé Sadri Fegaier
Sadri Fegaier, directeur du groupe Indexia (ex-SFAM), ayant toujours refusé de s’exprimer dans la presse sur les accusations de pratiques commerciales trompeuses pour lesquelles il est poursuivi, son audition était très attendue par les parties civiles, venues en nombre. au tribunal judiciaire de Paris, lundi 30 septembre. L’homme d’affaires de 44 ans est accusé d’avoir mis en place un système permettant de prélever illégalement des sommes, parfois importantes, sur les comptes des souscripteurs de ses contrats.
Les victimes n’ont pas forcément compris les termes utilisés par M. Fegayer à la barre pour blanchir son honneur. Quant à ceux qui espéraient une expression de remords, ils ont été déçus. Avant que la présidente Marie Debue ne commence son interrogatoire, le prévenu a tenu à lui rappeler « une très forte croissance » de son groupe, passé en quelques années de « 50 personnes » a « plus de 2 500 », Et « évalué en 2017 à 1,7 milliard d’euros ». Pourquoi ce préliminaire ? Parce que« avec une telle croissance, il y a peut-être eu des problèmes »expliqua-t-il, l’utilisation de ce dernier mot suscitant des murmures dans la pièce.
« Dans la presse, j’entends parler d’arnaques, mais je n’ai traité que de problèmes. Problèmes de distributeurs, problèmes bancaires, problèmes clients, avec des problèmes de résolution ou des problèmes de remboursement », a-t-il insisté, avant d’assurer qu’il s’est toujours efforcé de« répare-le »en mettant en place « plans d’action »dont il n’a pas expliqué le contenu.
Aux questions posées par la suite, M. Fegaier a répondu de manière imprécise ou hors sujet. Pourquoi, après la transaction pénale de dix millions d’euros, conclue le 5 juin 2019, entre la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la SFAM, afin de poursuivre les poursuites liées aux méthodes de vente déloyales, n’a fait que 1.300 des clients se manifestent pour se faire rembourser ? Pourquoi de nombreuses parties civiles ont-elles réussi « à travers les mailles de (sa) communication ? ». Il n’a pas « pas d’explication »sauf celui-ci, qui ne satisfait pas du tout le public : « Heureusement, il y a beaucoup de clients satisfaits ! »
« Conseils d’affaires »
Cette remarque ne surprend pas les salariés, venus témoigner les jours précédents, et présents dans la salle : leur patron leur assurait constamment qu’il n’y avait que « 2% de clients insatisfaits ». Mais, objecte le président, « Puisque vous dites que vous aviez 8 millions de clients en 2018-2019, cela fait déjà 160 000 personnes ! Votre service de réclamation (avec seulement 20 personnes contre 280 au service commercial) Il n’était pas trop petit ? » Répondre : « Oh, 8 millions, certains entrent et certains sortent… »
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