DÉCRYPTAGE – La plupart des accusés nient avoir abusé sexuellement de Gisèle Pelicot. Ils affirment ne pas avoir eu « l’intention » de violer la septuagénaire et avoir été dupés par son mari. L’un des avocats de la défense est même allé jusqu’à affirmer qu’il y a « viol et viol ».
« Il y a viol et viol ». Cette sentence a été prononcée par un avocat, Me.et Guillaume de Palma, qui défend six accusés dans le procès pour viol de Mazan, s’est indigné la semaine dernière Gisèle Pelicot, qui a été droguée et violée par son ex-mari Dominique Pelicot. « Non, il n’existe pas de « viol et viol » ! »le septuagénaire s’est laissé emporter, « Je le répète : un viol est un viol. Point final. ».
Met de Palma s’est excusé : « Je voulais dire qu’il y avait un viol dans son acceptation journalistique et dans son acceptation juridique (…) Mon intention était de rappeler l’État de droit »a-t-il souligné lors de l’audience. Au-delà du caractère controversé de la formule, cette stratégie de défense vise à déterminer l’élément moral, c’est-à-dire l’intention de l’accusé, afin d’établir si l’infraction est caractérisée. Un levier « classique » et récurrent dans les cas de viol.
Sans « intention coupable », il n’y aurait « pas de viol »
Défini par l’article 222-22 du code pénal, le viol, qui implique une pénétration sexuelle ou un acte bucco-génital, est…