Au procès du viol de Mazan, le témoignage bouleversant de l’épouse d’un accusé, elle-même victime de viol
COMPTE RENDU D’AUDIENCE – Dominique Pelicot n’a pas été le seul à droguer et livrer sa femme à des inconnus. Parmi les accusés, Jean-Pierre M. a lui aussi transformé sa femme en objet sexuel. Elle ne peut pas lui « pardonner », mais ne s’est pas constituée partie civile, afin de l’épargner, lui et ses enfants.
Dominique Pelicot n’était pas le seul à droguer et livrer sa femme à des inconnus. Jean-Pierre M., 63 ans, père de cinq enfants et chauffeur dans une coopérative, a été « initié » par le mari de Gisèle Pelicot à la soumission chimique et au viol conjugal. Au moins douze viols et agressions sexuelles, commis à des dates différentes, ont été recensés. Le tout s’est déroulé au domicile de Cécile et Jean-Pierre, à Montségur-sur-Lauzon. Au moins trois de ces actes impliqueraient Dominique Pelicot. Lors de cette huitième journée d’audience, l’épouse de Jean-Pierre M., Cécile*, a exhorté le tribunal à épargner son mari afin que« Peut-être qu’un jour il sortira de prison et verra ses enfants ».
Gisèle Pelicot n’était pas là aujourd’hui lorsque Cécile, 53 ans, a témoigné. Elle a les cheveux gris courts, coupés à la garçonne, et porte de petites lunettes. Comme Gisèle Pelicot, son mari l’a droguée à son insu pour la violer. Comme Gisèle Pelicot, Cécile n’a rien vu. Comme Gisèle Pelicot, lorsque les enquêteurs…