COMPTE RENDU D’AUDIENCE – La défense de deux prévenus ministres en 2005 – dont l’ancien président -, estime que seule la Cour de justice de la République est habilitée à examiner leur cas.
Ces quatre hommes en complet-veston assis côte à côte sur les inconfortables strapontins du Tribunal de Paris, comme des voyageurs fixant chacun son horizon personnel, furent naguère des personnages puissants. À la droite de Nicolas Sarkozy ont pris place Éric Woerth, Brice Hortefeux et Claude Guéant : un ancien président de la République et trois de ses ex-ministres.
À la barre, le premier, égal à lui-même à bientôt 70 ans, se présente comme « avocat, marié » ; le deuxième, presque 69 ans, dont on retrouve la longue et sèche silhouette, comme « député, marié». M. Hortefeux, 66 ans, qui n’a guère changé, est « retraité de la fonction publique, divorcé». M. Guéant, octogénaire dans quelques jours, a le teint crayeux ; il flotte dans un costume trop grand. « Retraité et veuf », décline-t-il en réponse à l’interrogation de la présidente.
Le procès dit « du financement libyen » de la présidentielle…