Au procès des anciens grenoblois, la présence du sang du plaignant sur des béquilles, un oreiller et un drap confirmée
Malgré la longue audition de l’enquêteur principal qui a duré près de sept heures, la cour d’assises de Gironde a eu le temps d’entendre deux experts, un biologiste et un toxicologue, en fin de journée, le troisième dans le procès des anciens joueurs grenoblois, dont trois sont accusés de viol collectif et deux de non-assistance à personne en danger.
Le premier a expliqué ce qui avait été emporté dans la chambre 908 de l’hôtel où se sont déroulés les événements. Il a confirmé par exemple avoir trouvé une béquille avec une trace de sang sur le pourtour du caoutchouc, sang appartenant à Marie
la jeune femme qui a porté plainte. Sur l’autre béquille, des traces de l’ADN de Marie ont été retrouvées sur une longueur de 15 cm. Pour rappel, les béquilles appartenaient à Chris Farrell, occupant de la chambre, avec Denis Coulson.
Il les avait récupérés plus tôt dans la journée, après avoir été grièvement blessé lors du match entre l’UBB et Grenoble. Loïck Jammes les aurait utilisés pour pénétrer la jeune femme même si ses propos, lors des différents interrogatoires, manquent de clarté et de cohérence. Marie avait également expliqué lors de l’intervention qu’à son réveil dans la chambre, elle était sur le dos, avec la sensation d’avoir le bout d’une béquille dans le vagin.
La présence de sang sur l’oreiller et le drap pose question
L’expert en biologie a également révélé des traces de sang : sept sur l’oreiller et neuf sur le drap. Sang appartenant au plaignant. C’est le président de la cour d’assises qui a demandé cette analyse tissulaire, qui n’avait apparemment pas été réalisée au moment de l’enquête. La question est de savoir d’où vient ce sang. La plaignante ne présentait aucune blessure sur le corps.
Egalement invité à s’exprimer, l’expert toxicologue a estimé que la jeune femme avait un taux d’alcool compris entre 2,2 et 3 grammes par litre de sang à son arrivée à l’hôtel, ce qui pourrait expliquer son attitude à la sortie du taxi qui le ramenait à l’hôtel. et le black-out dans la pièce qui l’empêche de se souvenir du moindre détail de la nuit.