Au procès de Moha La Squale, l’histoire glaçante de Luna, étranglée et asphyxiée avant d’être filmée par des journalistes
Dans les loges de la Maroquinerie, à Paris (XXe arrondissement), ce soir de février 2018, Moha La Squale jubile. Il vient de donner son tout premier concert, un succès. « Par amour, j’ai connu le pire. J’ai voulu être poète, mais je ne suis pas Shakespeare », improvise-t-il en rappant sous les acclamations de ses amis, devant une caméra de Konbini. Depuis plusieurs mois, ses « freestyles » postés sur Facebook et YouTube, dans lesquels on le voit rapper dans sa cuisine ou dans son quartier de La Banane, à Ménilmontant (XXe arrondissement), braquent les projecteurs sur lui. Quelques mois plus tard, l’artiste sortira son album « Bendero », futur disque de platine et succès critique, qui lui vaut une nomination aux Victoires de la musique 2019.
Tout au long de la journée, et jusqu’à la fin du concert, Konbini a suivi le rappeur en immersion. Avant le concert, dans son quartier, il raconte à la caméra, d’un air moqueur, qu’une petite dispute a éclaté avec sa « petite amie » parce qu’il se comportait « comme une star ». « C’est fini, elle m’a quitté. Mais je sais que ce n’est pas vrai », rigole-t-il. Il décide d’emmener les journalistes dans leur appartement. Sa « petite amie » entrouvre la porte, mais refuse de le laisser entrer. « On a raté les mecs. Ce n’est pas carré », lance-t-il en riant. Il emmène ensuite l’équipe de tournage faire du shopping pour des produits de luxe.
