au procès de Mathias Vicherat et Anissa Bonnefont, l’autopsie d’une relation « destructrice »
RAPPORT D’AUDIENCE – Le parquet a requis six mois de prison avec sursis pour l’ancien directeur de Sciences Po, qui nie toute violence physique, et la même peine pour le directeur, qui reconnaît des « gifles ».
Tous deux vêtus de noir, Mathias Vicherat et Anissa Bonnefont sont assis face à face, séparés par la barre du tribunal. Jusqu’à il y a un an, ils étaient mariés ; les voici à nouveau réunis, cette fois dans le cadre d’une procédure judiciaire pour violence domestique mutuelle. « Je suis convaincu que dans cette affaire, il y a deux victimes qui sont de vraies victimes, mais qui sont aussi coupables. Il s’agit de violences graves commises par les deux parties qui nécessitent une réponse ferme afin qu’elles ne soient pas banalisées. »a souligné le procureur, qui a demandé « la même phrase » contre l’ancien directeur de Sciences Po Paris et le directeur : six mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction de prise de contact pendant trois ans.
Pendant toute une après-midi et une soirée, le 10e La chambre du tribunal correctionnel de Paris a procédé à l’autopsie de la relation « toxique, dysfonctionnel » des deux quadragénaires. La chambre…