Au procès de l'automobiliste qui a tué le fils du chef Yannick Alléno, la part volontaire dans l'homicide involontaire
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Au procès de l’automobiliste qui a tué le fils du chef Yannick Alléno, la part volontaire dans l’homicide involontaire

Au procès de l’automobiliste qui a tué le fils du chef Yannick Alléno, la part volontaire dans l’homicide involontaire
Le chef Yannick Alléno, président de l'association Antoine Alléno, lors de la signature avec la ville de Nice d'une convention de lutte contre les homicides routiers, à Nice, le 13 septembre 2024.

Le 8 mai 2022, peu après 23 heures, Antoine Alléno, 24 ans, fermait son restaurant de burgers Père & Fils, situé au 7e arrondissement de Paris, enfourche son scooter et prend un collègue sur le siège passager pour l’accompagner. Le hasard a voulu que le soir même, Franky D., couvreur de 25 ans habitant le Val-d’Oise, déjà condamné à sept reprises pour vol, tentative ou recel, se rende avec sa famille dans un restaurant voisin. , Coya, nettement moins intéressé par la cuisine fusion d’inspiration péruvienne ainsi que par les puissantes berlines que les clients de cet établissement cossu confient au voiturier.

Franky D. monte dans une Audi RS6 qui n’est pas la sienne, mais dont il a réussi à voler les clés, et repart en trombe. Deux kilomètres et demi plus loin, avenue Bosquet, il tente de passer à vive allure entre un taxi et le scooter d’Antoine Alléno qui attendent au feu rouge. L’Audi heurte le premier, ricoche vers le second. Antoine Alléno et son passager sont éjectés. Le premier meurt, le second est blessé.

Franky D. roulait trop vite : une vitesse de pointe de 120 km/h sur une avenue limitée à 30 km/h ; 77 km/h au moment de l’impact. Sans permis : retiré en 2018, pour excès de vitesse. Alcoolique : 1,69 grammes par litre de sang. Arrêté alors qu’il s’enfuyait à pied, l’automobiliste a été jugé jeudi 31 octobre, avant le 10 octobre.e chambre du tribunal correctionnel de Paris, aux côtés de son beau-père Franck, 47 ans, et de son beau-frère, prénommé Sniper, 20 ans, accusés d’avoir participé au vol du véhicule. Tout semblait libre.

Une facture

Les mains jointes derrière sa doudoune noire, Franky D. a reconnu les faits avec ses lèvres, a demandé  » pardon «  en disant « impardonnable »et appliqué une stratégie de défense basée sur deux points : un, « c’est l’alcool qui a fait tout ça » ; deux, « Je ne me souviens de rien ». Pas même ce qu’il faisait au volant de cette Audi, ni les cinq feux rouges allumés, les deux rues prises à contresens, le VTC percuté pour céder le passage, les deux piétons et le livreur à vélo frôlés, ni le final collision.

Ce 8 mai 2022, « Je peux vous en parler clairement, car je n’ai rien oublié »a déclaré Yannick Alléno, le premier à monter à la barre pour exprimer son chagrin et rendre hommage à son fils, avant que la mère, le frère, la petite amie et la passagère du scooter ne témoignent tour à tour, tandis que les têtes des accusés disparaissaient un peu. plus entre leurs épaules à chaque témoignage.

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