Au procès de Donald Trump, l’accusation fustige « un complot criminel pour truquer l’élection présidentielle de 2016 »
La deuxième semaine du procès de l’ancien président des Etats-Unis s’est ouverte lundi, alternant entre les interventions d’une accusation très rageuse et celles de l’avocat de l’accusé, qui se dit « totalement innocent ».
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« Complot criminel », « fraude électorale », mensonges et dissimulations… Au premier jour de la deuxième semaine du procès historique de Donald Trump, lundi 22 avril, les procureurs n’ont pas mâché leurs mots. L’ancien président des États-Unis apparaît au tribunal de Manhattan dans le cas de paiements occultes visant à acheter le silence d’une ancienne actrice de films pornographiques, juste avant l’élection présidentielle de 2016.
L’accusation a affirmé que le milliardaire républicain « a orchestré un complot criminel pour truquer l’élection présidentielle de 2016 » Alors « menti dans les documents comptables, encore et encore »pour le « cacher ». Donald Trump est accusé de 34 falsifications de documents comptables de la Trump Organization. «C’est de la fraude électorale pure et simple»» a argumenté le procureur Matthew Colangelo, sous les yeux des douze jurés.
Selon l’accusation, ces falsifications permettaient de dissimuler a posteriori, sous couvert de « frais juridiques », le versement par l’ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, de 130 000 dollars à l’ancienne actrice Stormy Daniels, juste avant les élections de 2016. L’argent a servi à acheter le silence de l’actrice sur une relation sexuelle survenue dix ans plus tôt alors que le milliardaire républicain était marié. Donald Trump a toujours réfuté toute liaison avec Stormy Daniels.
« Rien d’illégal », selon son avocat
« Où est le crime dans tout ce qu’on vous a décrit ? » » a fustigé l’avocat de Donald Trump, Todd Blanche, en réponse à cette accusation. Qualifier les accusations « des morceaux de papier, rien d’autre »il a rétorqué que son client n’avait rien à faire « avec ces 34 morceaux de papier, à part le fait qu’il les a signés alors qu’il était à la Maison Blanche, alors qu’il dirigeait le pays ».
« Je vais t’apprendre quelque chose. »Todd Blanche a continué. « Il n’y a rien d’illégal à tenter d’influencer une élection. Cela s’appelle la démocratie. » Selon lui, Donald Trump est donc « totalement innocent ». Le candidat républicain à la présidentielle est arrivé au tribunal pour dénoncer « une chasse aux sorcières » et une opération politique menée depuis la Maison Blanche.
« C’est un jour très, très triste pour l’Amérique. »dit-il avant d’entrer dans la salle d’audience. Donald Trump fustige un dossier vide et dénonce les persécutions politiques en multipliant les invectives contre le juge Juan Merchan et le procureur Alvin Bragg. Les procureurs ont également demandé au juge de le sanctionner pour violation de l’interdiction de s’en prendre aux témoins et aux jurés : cette question sera débattue mardi.