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au premier jour de son interrogatoire, Marine Le Pen n’a pas eu le « sentiment d’avoir commis la moindre irrégularité »

au premier jour de son interrogatoire, Marine Le Pen n’a pas eu le « sentiment d’avoir commis la moindre irrégularité »

Pour la première fois, Marine Le Pen, actuelle présidente des députés du Rassemblement national et ancienne députée européenne (2004-2017), a été interrogée lundi 14 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris. La triple candidate à l’élection présidentielle, le National Le Front (FN) et vingt-quatre autres prévenus sont jugés jusqu’au 27 novembre, soupçonnés de « détournement de deniers publics, recel ou complicité » pour avoir mis en place ou participé à un système centralisé de gestion des enveloppes, auquel les députés ont droit de payer leurs assistants parlementaires, pour rémunérer les salariés travaillant effectivement pour le parti d’extrême droite.

Aux commandes, Marine Le Pen élude les questions directes, mais revient sur le terrain.  » contexte « . Elle dit ça « les débuts » au Parlement européen, où les députés du Front national (FN) « Il y avait trois, puis sept », « sans groupe ». Il y avait donc, explique-t-elle, « une sorte de mutualisation » des assistants parlementaires, qui mutualisaient des notes, des revues de presse ou diverses activités de secrétariat.

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« Je n’ai absolument aucun sentiment d’avoir commis la moindre irrégularité, la moindre illégalité »répète-t-elle. La semaine dernière, lui a rappelé le tribunal, l’ancien député européen Fernand Le Rachinel avait « J’ai dit qu’il y avait des gens qui ne travaillaient pas du tout »Et « qu’il a dû mendier des assistants parlementaires… ». « Il ne me semble pas, désolé, que Fernand Le Rachinel ait dit les choses telles qu’elles sont »elle repousse, qui veut surtout parler de  » politique « .

« La vraie question est : le député travaille-t-il pour lui-même ? »insiste-t-elle. « Je considère que le député travaille au bénéfice de ses idées. Et qui porte leurs idées ? Leur fête »dit Marine Le Pen. « L’activité politique d’un élu profite à son parti. »

Quelle collaboration avec Catherine Griset ?

Qu’en est-il des assistants dont les salaires sont couverts par le Parlement européen ? « Lorsque les assistants parlementaires n’étaient pas strictement attachés aux tâches parlementaires, ils pouvaient travailler pour le parti »avait remis Marine Le Pen au juge d’instruction, au début de l’enquête, rappelle l’avocat du Parlement européen, Patrick Maisonneuve. « Ces déclarations sont moins importantes que le fond »elle essaie de se défendre.

Reste qu’au bout de deux heures, le tribunal n’aura pas vraiment réussi à évoquer le cœur du sujet du jour, le contrat de cinq ans liant Catherine Griset, en tant qu’assistante parlementaire de M.moi Le Pen, quand le parquet estime qu’elle était avant tout sa directrice de cabinet au FN.

Lors de la précédente audience, mercredi 9 octobre, après avoir trépigné au premier rang de la salle d’audience lors de l’interrogatoire d’un de ses coaccusés, elle a demandé à parler pour « deux toutes petites remarques ». Pendant un quart d’heure, elle avait dénoncé « mauvaise foi » parquet, et « ce fichier »où apparaissent les emails incriminés « trente fois » contrairement à ceux à l’avantage du parti. Ou pour protester contre ça, quoi que nous fassions, « tout est suspect ». « On ne sait plus se défendre ! »dit-elle encore au bar.

L’enjeu de cette audience est de taille pour la leader de l’extrême droite, qui encourt une peine de prison, une lourde amende et surtout une peine d’inéligibilité de nature à entraver ses ambitions présidentielles pour 2027.

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Le Monde avec l’AFP

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