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Au Portugal, l’image terrible de cette ville sur le point d’être ravagée par les flammes

PORTUGAL – Les flammes continuent de ravager le Portugal, alors que ce gigantesque incendie de forêt dans le nord du pays a déjà fait sept morts, dont quatre pompiers, depuis ce week-end. L’incendie a déjà ravagé une zone plus vaste que celle qui avait brûlé durant le reste de l’été. Ce mercredi 18 septembre, il progressait toujours et menace notamment la ville de Vila Mea, au nord-est de Porto.

Les photos des maisons de cette ville entourées par les flammes sont effrayantes et montrent l’ampleur de la dévastation.

Trois pompiers, deux femmes et un homme, ont été pris au piège par les flammes près de Tabua, dans la région de Coimbra (centre), a indiqué le ministère de l’Intérieur. Les autres victimes des incendies sont un Brésilien de 28 ans employé par une entreprise forestière, décédé lundi des suites de brûlures alors qu’il tentait de récupérer des outils, deux personnes victimes d’une crise cardiaque et un pompier volontaire, décédé d’un malaise soudain en marge d’une opération.

Une cinquantaine d’incendies actifs

Mardi après-midi, plus d’une cinquantaine d’incendies actifs, attisés par des vents violents, ont mobilisé quelque 4.500 pompiers à travers le pays, où les sinistres ont fait au total sept morts et une cinquantaine de blessés.

« Aujourd’hui a été une journée assez difficile (…) et la nuit le sera aussi » en raison notamment des vents forts attendus, a indiqué le porte-parole des services de protection civile André Fernandes lors d’un point de presse mardi soir.

Il a également indiqué que 62 personnes avaient dû être relogées mardi, ajoutant qu’il ne disposait pas encore de données complètes sur le nombre de blessés et de maisons touchées. Le front le plus inquiétant fait rage dans la région d’Aveiro (nord) où les flammes ont menacé des villages.

Risque « maximum »

En début d’après-midi, à Arrancada, près d’Agueda, le ciel s’est soudainement assombri. Une colonne de fumée noire s’est élevée dans les jardins d’une maison. Dans la rue, des habitants inquiets sont sortis de chez eux, se précipitant pour aider à combattre un incendie qui s’est à nouveau déclaré dans un petit entrepôt agricole.

Les autorités ont estimé lundi soir la superficie détruite à quelque 10 000 hectares de forêt et de maquis dans l’arrière-pays d’Aveiro, selon des données provisoires. « situation d’alerte »en vigueur depuis samedi après-midi en raison d’un risque d’incendie jugé « maximum » dans une grande partie de la moitié nord du pays, le couvre-feu a été prolongé jusqu’à jeudi soir.

Les autorités de Lisbonne ont activé le mécanisme européen de protection civile pour obtenir huit avions bombardiers d’eau supplémentaires. L’Espagne, la France, l’Italie et la Grèce ont répondu à l’appel.

Après avoir indiqué que des mesures seraient prises rapidement pour aider les municipalités touchées par cette catastrophe, le Premier ministre Luis Montenegro a également annoncé la création d’un « équipe spécialisée » d’enquêter sur l’origine criminelle des incendies de forêt, à la suite d’un conseil extraordinaire des ministres.

Les pires conditions combinées

Selon les spécialistes interrogés par l’hebdomadaire Expresso, lundi ont été réunies dans la moitié nord du pays les pires conditions météorologiques en termes de risque d’incendie depuis 2001.

Cela a entraîné le déclenchement de quelque 160 incendies, dont une douzaine ont ensuite pris des proportions importantes, rendant la lutte contre les flammes très difficile.

Les experts estiment que les vagues de chaleur et les sécheresses de plus en plus intenses sont des conséquences du changement climatique et alimentent les incendies de forêt.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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