Au Pérou, le domicile de la présidente perquisitionné pour des montres de luxe non déclarées
Le domicile de Dina Boluarte a été perquisitionné samedi soir par une quarantaine d’agents et magistrats. La justice lui reproche de ne pas avoir déclaré une collection de Rolex parmi ses avoirs. La présidente du Pérou fait déjà l’objet d’une enquête pour « génocide, homicide aggravé et blessures graves » après la mort de plus de 50 personnes au cours des deux mois de troubles sociaux qui ont accompagné son accession à la tête de l’Etat.
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Le domicile de la présidente du Pérou, Dina Boluarte, a été perquisitionné samedi 30 mars dans le cadre d’une enquête pour enrichissement illicite, la dirigeante étant soupçonnée de ne pas avoir déclaré parmi ses avoirs une collection de montres de luxe.
Le gouvernement péruvien a qualifié cette perquisition d' »outrage intolérable à la dignité de la présidence de la République et de la nation qu’elle représente ».
Selon un document de police, auquel l’AFP a eu accès, une quarantaine d’agents et magistrats ont été mobilisés « dans le but de perquisitionner la maison et de saisir les montres Rolex ».
Images diffusées par les enquêteurs de la télévision locale entourant la maison du président située à Surquillo, une banlieue de Lima, et formant une barrière humaine pour empêcher la circulation automobile dans les rues adjacentes.
L’intervention de la police a été réalisée à la demande du procureur après que le parquet eut rejeté la demande de Dina Boluarte de présenter elle-même les montres de luxe et les documents relatifs à leur acquisition.
En cas de poursuites, la présidente péruvienne ne peut, en vertu de la Constitution, être soumise à un procès avant juillet 2026, date de la fin de son mandat.
« Mains propres »
Le scandale Rolex a éclaté après qu’un site d’information local, La Encerrona, a publié le 15 mars une série de photos montrant Dina Boluarte arborant différentes montres de luxe alors qu’elle était au gouvernement en 2021 et 2022.
Après le reportage, Dina Boluarte a assuré avoir les « mains propres » et ne posséder qu’une montre d’un certain âge, achetée avec ses économies. « Je suis entrée au Palais du Gouvernement les mains propres et j’en repartirai les mains propres, comme je l’ai promis au peuple péruvien », a-t-elle déclaré.
La présidente, âgée de 61 ans, fait déjà l’objet d’une enquête pour « génocide, homicide aggravé et blessures graves » après la mort de plus de 50 personnes lors des deux mois de troubles sociaux qui ont accompagné son accession à la tête de l’Etat.
Dina Boluarte est devenue présidente après la destitution et l’arrestation du chef de l’État de gauche Pedro Castillo, dont elle était vice-présidente.
Avec l’AFP