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au Parlement européen, Viktor Orban s’en prend à « l’élite bruxelloise »

L’Union ne doit « pas contraindre les États membres à suivre une politique migratoire dont ils ne veulent pas », a déclaré le Premier ministre hongrois en visite à Strasbourg.

« Les populations européennes ne veulent pas de migrants. » A Strasbourg pour présenter les priorités de la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, Viktor Orban en a profité pour critiquer la politique migratoire du bloc. L’Union ne devrait pas « ne pas obliger les États membres à suivre une politique migratoire dont ils ne veulent pas »a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse plénière, à la veille d’un discours au Parlement européen, prévu mercredi matin. « L’immigration clandestine a conduit à l’antisémitisme, à l’homophobie et à la violence contre les femmes »a-t-il en outre affirmé.

La Hongrie a informé en début de semaine les autorités européennes de sa volonté de ne pas appliquer de règles communes en matière d’asile, sujet d’un différend de longue date entre Budapest et Bruxelles. Orban a suivi les traces du nouveau gouvernement des Pays-Bas, qui a adopté la même approche, sans grande chance de succès, faute de révision des traités européens. Une situation dont les deux gouvernements sont bien conscients.

« La crise migratoire a été un coup dur pour l’Europe »continue Orban. Cette question a, selon lui, fracturé l’unité entre les Européens et favorisé la montée des partis populistes dans plusieurs pays, comme récemment aux Pays-Bas et en Autriche. C’est, à l’entendre, le « symptôme » d’un changement d’ère au sein de l’UE, où « l’élite bruxelloise est en train de mettre un cordon sanitaire autour d’elle ». Il a également salué les récentes déclarations de Bruno Retailleau sur la question.

Viktor Orban a clamé ce message conquérant ce week-end, lors d’une réunion des partis européens d’extrême droite en Italie, à l’invitation de Matteo Salvini, de la Ligue, aux côtés du Néerlandais Geert Wilders. « Les patriotes sont de plus en plus forts. Ensemble, nous reprendrons Bruxelles et « rendrons à l’Europe sa grandeur ». il a dit à X. Il a emprunté son slogan pour la présidence hongroise de l’UE à Donald Trump, qui avait fait campagne sur le thème de « Rendre sa grandeur à l’Amérique ».

Le dirigeant hongrois n’a pas caché qu’il ouvrirait « plusieurs bouteilles de champagne » en cas de victoire de Trump, grand critique de l’UE, le 5 novembre. Evoquant la promesse de Donald Trump de mettre fin à la guerre en Ukraine, le leader nationaliste hongrois a déclaré que l’UE devait se préparer à agir rapidement. Il croit que « Les Ukrainiens ne peuvent pas gagner sur le terrain » et qu’il est donc nécessaire de promouvoir les négociations de paix. Dès le deuxième jour de la présidence hongroise de l’UE, début juillet, Orban s’est lancé dans une « mission de paix » à Kyiv, Moscou et Pékin. Une initiative qui lui vaut un boycott par les Européens des réunions ministérielles informelles organisées en Turquie.

Glucksman : « Nous sommes face à un adversaire, un ennemi »

« Si nous avions suivi Orban, la guerre n’aurait pas duré longtemps : les Russes seraient à Kiev, et peut-être en Pologne, a réagi mercredi Raphaël Glucksman, co-président de la délégation socialiste au Parlement européen. Nous sommes face à un adversaire, un ennemi. Pour Valérie Hayer, présidente du groupe Renew, « Orban est un véritable pyromane de l’idée européenne ». Selon elle, « Le problème de la Hongrie n’est pas la migration, mais l’émigration, qui a atteint un niveau record l’année dernière ».

La Commission européenne a engagé plusieurs procédures contre la Hongrie. La semaine dernière, elle a porté l’affaire devant les tribunaux européens concernant la loi hongroise sur « souveraineté »ce que les ONG considèrent comme une nouvelle offensive pour museler les contre-pouvoirs. En septembre, elle a décidé de retenir 200 millions d’euros d’amendes sur les fonds européens dus à la Hongrie, pour non-respect des traités sur le droit d’asile, en plus des 19 milliards d’euros de fonds européens. gelés pour violation de l’État de droit.

« Cette présidence hongroise est une plaisanterie qui ne nous fait pas rire. Tout ce qui intéresse Orban, c’est de provoquer un scandale. Il parle de souveraineté mais il a vendu la Hongrie à la Chine et à la Russie. Il a trahi mon pays. »déclare Klara Dobrev, députée européenne de la Coalition démocratique hongroise.

Cammile Bussière

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