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Au Parlement européen, le Rassemblement national rejoint le nouveau groupe d’extrême droite

Marine Le Pen et Viktor Orban, ici lors d'une conférence de presse conjointe à Budapest, en Hongrie, le 26 octobre 2021.
ATTILA KISBENEDEK / AFP Marine Le Pen et Viktor Orban, ici lors d’une conférence de presse conjointe à Budapest, en Hongrie, le 26 octobre 2021.

ATTILA KISBENEDEK / AFP

Marine Le Pen et Viktor Orban, ici lors d’une conférence de presse conjointe à Budapest, en Hongrie, le 26 octobre 2021.

INTERNATIONAL – Il n’y a pas qu’à l’Assemblée nationale que le Rassemblement national est en première ligne. Le parti d’extrême droite français officialisera ce lundi 8 juillet à Bruxelles son soutien au nouveau groupe nationaliste « Patriotes pour l’Europe », initié par le Premier ministre hongrois Viktor Orban au Parlement européen.

Jordan Bardella présidera ce nouveau groupe, qui deviendra la troisième force politique devant les familles politiques de Giorgia Meloni et d’Emmanuel Macron, ont annoncé les eurodéputés français et italiens. Ils s’exprimaient avant une réunion à Bruxelles pour officialiser la constitution de ce groupe, qui réunira plusieurs partis de droite radicale et devrait compter plus de 80 membres, dont 30 du RN, sa plus grande délégation en termes d’effectifs.

Ce rassemblement intervient au lendemain d’élections législatives françaises qui ont vu le RN progresser moins que prévu et échouer à obtenir une majorité.

La Ligue de l’Italien Matteo Salvini a également signalé ce lundi sur X sa participation à ce groupe qui regroupe des formations de la droite radicale et nationaliste.

« Dès demain (lundi), nos députés européens joueront pleinement leur rôle au sein d’un grand groupe qui pèsera dans le rapport de force en Europe pour refuser la submersion migratoire, l’écologie punitive et la confiscation de notre souveraineté »Jordan Bardella, chef de file du Rassemblement national, l’avait indiqué dimanche soir, sans donner plus de précisions.

30 députés européens du RN

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, avait annoncé le 30 juin son intention de former ce groupe parlementaire, avec le parti d’extrême droite autrichien FPÖ et le mouvement de l’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babis. Viktor Orban a affiché l’ambition de faire entendre une voix différente : contre le soutien militaire à l’Ukraine, contre la  » immigration illégale «  et pour le « famille traditionnelle ».

Depuis lors, cinq partis de différents pays ont annoncé leur soutien : le Parti pour la liberté (PVV) du Néerlandais Geert Wilders, le mouvement portugais Chega, l’espagnol VOX, et – depuis samedi – le Parti populaire danois et le parti indépendantiste d’extrême droite flamand Vlaams Belang.

A cela s’ajouteraient le Rassemblement national, dont la délégation comprend 30 députés européens, et la Ligue de Matteo Salvini, avec huit élus.

« Nous sommes chaque jour plus forts : le RN rejoint notre groupe politique Patriotes pour l’Europe. Bienvenue aux Patriotes français ! »Le secrétaire d’Etat hongrois Tristan Azbej a été accueilli lundi à X.

Le RN prendrait de facto la tête de ce nouveau groupe en termes de nombre – le Fidesz de Viktor Orban ne dispose lui-même que d’une dizaine de sièges. Avec les derniers rassemblements, le groupe parlementaire rassemblerait des délégations de 10 États membres (il en fallait au moins sept pour exister) et au moins 79 députés.

Il devrait ainsi s’affirmer comme la troisième force au Parlement européen derrière la droite pro-européenne (PPE) et les sociaux-démocrates (S&D), surpassant les libéraux de Renew (76 sièges), groupe auquel appartient le parti du président français Emmanuel Macron, et le groupe de droite radicale ECR associé au Premier ministre italien Giorgia Meloni (78 sièges).

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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