Au Parlement, après les courriers de Lucie Castets, ceux de la majorité sortante
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Au Parlement, après les courriers de Lucie Castets, ceux de la majorité sortante

Au Parlement, après les courriers de Lucie Castets, ceux de la majorité sortante
Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire au poste de Premier ministre, à Lille, le 27 juillet 2024.

« Trêve olympique » Le confinement décrété par Emmanuel Macron est bel et bien terminé. Alors que le président de la République entretient le suspense sur la nomination d’un Premier ministre, les partis politiques tentent de reprendre la main, soucieux de se montrer capables de former une majorité parlementaire, et donc en mesure de gouverner. Lundi 12 août, Lucie Castets, la candidate à Matignon du Nouveau Front populaire (NFP), a donné le coup d’envoi d’une étrange avalanche de courriers. Elle a adressé deux courriers à tous les parlementaires hors extrême droite, un aux députés et un aux sénateurs, cosignés par les présidents de groupe du NFP (socialistes, communistes, « insoumis » et écologistes).

Il note la nécessité de « construire des majorités » et leur offre un  » évolution «  de la « pratiques parlementaires » et certains « relations entre les pouvoirs exécutif et législatif »notamment en distribuant « responsabilités » rapporteurs sur les textes ou dans « partager l’agenda parlementaire ».

Pour le président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner, ces lettres sont une façon de « ne pas laisser le maître de l’horloge monopoliser le terrain, comme il le fait depuis les Jeux olympiques »Il s’agit également d’être ouvert et flexible, en affirmant que le PFN n’est pas « tout le programme, rien que le programme »comme l’a décrété Jean-Luc Mélenchon le 7 juillet, au soir du second tour des législatives. « Il n’y a pas de retournement de situation », dément Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise (LFI), qui rappelle que l’objectif d’un gouvernement NFP est de « proposer des textes législatifs en fonction de son programme ».

Reprendre l’initiative

Le processus a été lancé sans consultation préalable des parlementaires de droite ni du camp présidentiel. « Je n’ai eu aucun contact personnel avant d’envoyer ma lettre »reconnaît Lucie Castets, qui veut montrer aux présidents de groupe qu’elle était « totalement disponible » pour échanger sur « cinq priorités » – Pouvoir d’achat, service public, écologie, éducation, fiscalité… Certains au Parti socialiste interprètent cette impréparation comme une simple volonté de se mettre en valeur, sans réelle volonté de gouverner.

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Plutôt que de répondre directement au NFP, le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, également président du groupe Ensemble pour la République (EPR), a préféré tenter de reprendre l’initiative. Mardi 13 août, il a écrit à ses homologues du Palais-Bourbon – hormis Mathilde Panot (LFI), Eric Ciotti (Droite) et Marine Le Pen (Rassemblement national, RN) – pour proposer une « pacte d’action pour les Français »Le président de Renaissance, Stéphane Séjourné, a adressé simultanément la même lettre aux dirigeants du parti.

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