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Au Nebraska, deux référendums sur l’avortement alimentent la confusion

Au Nebraska, deux référendums sur l’avortement alimentent la confusion
Le candidat démocrate à la vice-présidence, le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, s'exprime lors d'un rassemblement électoral le samedi 19 octobre 2024, à Papillion, Nebraska.

Les électeurs du Nebraska qui n’ont pas choisi le vote anticipé pour les élections du mardi 5 novembre devront avoir l’esprit clair dans l’isoloir lorsqu’ils atteindront les dernières pages de leur formulaire. Ils devront en effet se prononcer sur deux référendums opposés consacrés à l’avortement. Cette première à l’échelle de l’Etat et du pays alimente une vague de publicités en ligne et sur les panneaux qui jalonnent les autoroutes, centrées sur deux numéros : 434 et 439.

En bas de la troisième page du scrutin, les électeurs devront voter pour « l’initiative 434 », qui prône l’inclusion dans la Constitution du Nebraska de l’interdiction de l’interruption volontaire de grossesse (avortement). , après le premier trimestre de gestation, sauf raisons médicales impératives ou si cette grossesse est la conséquence d’un viol ou d’un inceste.

Chaque camp s’accuse de désinformation

Après s’être ensuite exprimés, page suivante, pour ou contre l’utilisation de l’argent public dans les établissements scolaires privés, ou encore l’usage du cannabis à des fins récréatives, les électeurs seront à nouveau invités à voter sur l’avortement. « Initiative 439 » propose d’annuler l’adoption, en 2023, par la Chambre unique de l’Etat de la limite du premier trimestre, soit douze semaines au lieu de vingt auparavant. Ce déclin fait suite à la suppression par la Cour suprême des États-Unis, en juin 2022, du droit fédéral à l’avortement.

Lisez également nos archives de juin 2023 : États-Unis : Quels États ont interdit l’avortement ? Dans quel pays son accès a-t-il été étendu ? Le droit à l’avortement Etat par Etat

Dans le magasin Francie & Finch, situé au centre de Lincoln, la capitale de l’État, qui se targue de vendre des livres stigmatisés ou interdits dans les écoles du Nebraska parce qu’ils parlent de minorités sexuelles, Megan, l’une des libraires, assure que ce concours de référendums alimente les ennuis. « Je n’aborde jamais le sujet moi-même, mais mes clients en parlent beaucoup, principalement pour regretter la confusion qui s’est installée »chaque camp s’accusant mutuellement de désinformation, note-t-elle, affirmant qu’elle est personnellement incapable de prédire le résultat du vote.

Après avoir recueilli les signatures nécessaires au vote de ces textes, un nombre inhabituellement élevé de personnes, plus de 300, ont demandé à être radiées de la liste au profit de « l’initiative 434 ». « Ils ont expliqué qu’ils avaient été induits en erreur en leur faisant croire qu’ils signaient la pétition pro-choix. (pour l’avortement) »» déclare Alice Clapman du Brennan Center for Justice, une organisation de défense des droits civiques. L’avocat explique que les promoteurs du projet limitant l’accès à l’avortement « imitent les codes visuels et la terminologie des publicités pro-choix, y compris, dans une tournure orwellienne, en accusant l’autre initiative d’inciter à l’intrusion du gouvernement » dans les décisions personnelles.

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