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Au Moyen Âge, ce combattant aurait combattu aux côtés de moines guerriers contre les musulmans.

Ce n’est pas seulement Jeanne d’Arc qui a repoussé les Anglais. Parmi les corps d’une vingtaine de guerriers chrétiens découverts dans un château médiéval espagnol, figurait celui d’une guerrière. Il est possible qu’elle ait elle aussi participé aux combats contre les Almohades.

La découverte a été faite dans un château espagnol, ancien bastion défensif et lieu d’affrontements entre chrétiens et musulmans au Moyen-Âge. C’est là, au sein des fortifications de Zorita de Los Canes, au sommet de la vallée du Tage, à Guadalajara au cœur du pays, que les archéologues ont exhumé les corps d’anciens guerriers… et d’un guerrier. Les restes de 25 individus, ayant vécu entre le XIIe et le XVe siècle, ont été analysés par des chercheurs de l’Université catalane Rovira i Virgili (URV) de Tarragone et de l’Institut allemand Max Planck. Ces derniers démontrent en effet que tous, quel que soit leur sexe, sont morts au combat.

Ils ont les mêmes blessures

A l’origine, le but était d’établir quel était le régime alimentaire et le mode de vie de ces moines guerriers avant leur mort. Les résultats, publiés dans la revue Rapports scientifiquesrévèlent également que parmi les 23 personnes qui ont subi une mort violenteil y avait moines guerriersqui appartenait probablement à l’Ordre chevaleresque de Calatravamais aussi un combattantce qui semble avoir battus à leurs côtés. Des blessures mortelles, soit infligées par une perforation, soit par un objet contondant, ont été constatées dans tous ces corps sur les parties les plus vulnérables, et les moins protégées par l’équipement de l’époque, c’est-à-dire « la partie supérieure du crâne, les joues et la partie interne du bassin », indique Carme Rissech, chercheuse au département des sciences médicales fondamentales de l’URV, dans un communiqué.

C’est simplement en étudiant les proportions osseuses des chevaliers que le spécialiste s’est rendu compte qu’il y avait une femme dans le groupe. En effet, les os du visage et du bassin semblent particulièrement la distinguer des autres. Elle avait une corpulence moyenne, ni élancée ni trapue, mais mesurait 1,50 m, et avait une quarantaine d’années. Et rien dans ces blessures n’indique qu’elle n’était pas protégée par le même équipement. « Elle est peut-être morte d’une manière très similaire à celle des chevaliers masculins, et il est probable qu’elle portait une sorte d’armure ou de cotte de mailles« , a-t-elle ajouté. L’absence de signes de guérison autour de ses blessures montre qu’elle n’a pas survécu.

Un guerrier qui mangeait moins de protéines

Cependant, en analysant les régime dont bénéficiaient ces guerriers, qui était celle de la haute société médiévale, il y avait cependant beaucoup une différence. Car les moines guerriers de l’Ordre avaient droit à un approvisionnement considérable en protéines animales et en poissons marins, dans une zone éloignée des côtes. Cependant, un niveau de consommation de protéines plus faible a été découvert chez cette femme, ce qui pourrait indiquer qu’elle avait un statut social inférieur. L’une des hypothèses qui a été envisagée est qu’il s’agissait une servante appelés à s’armer. Mais cette voie n’est pas privilégiée : « son travail de servante aurait laissé des traces sur ses osindicateurs de certains types d’activité physique que nous pourrions désormais identifier »assure Carme Rissech.

D’autre part, son squelette présentait des attributs similaires à ceux des autres moines guerriers. C’est-à-dire queil a montré des preuves vérifiables d’une formation à l’escrime. « Je pense que ces restes appartiennent à une femme guerrière, mais une analyse plus approfondie est nécessaire pour déterminer dans quelle mesure cette femme est contemporaine des autres chevaliers. »» a indiqué le chercheur.

Le château médiéval de Zorita de los Canes à Guadalajara Université Rovira et Virgili

L’Ordre de Calatrava, fondé en Espagne en 1158, ressemblait à celui des Templiers. Il s’agit de combattants recrutés dans la petite noblesse, qui en devenant chevaliers de cet ordre, ont juré de protéger les forteresses construites par les musulmans et récupérées par les chrétiens, comme celle de Calatrava, ou le château de Guadalajara, qui dans ce contexte guerrier a changé de mains. plusieurs fois. Ces combattants ont également fait vœu de pauvreté, mais comme le montre cette étude, ils ont en réalité continué à se régaler comme des nobles.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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