au Mondial de Paris, les voitures encore trop grosses pour les objectifs climatiques
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au Mondial de Paris, les voitures encore trop grosses pour les objectifs climatiques

Trop gros, trop large : pour les spécialistes, les véhicules exposés au Mondial de l’Automobile de Paris sont encore trop nocifs pour l’environnement malgré le passage à l’électrique.

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L'intérieur de la Renault e-Tech exposé au Mondial de l'Automobile de Paris, le 16 octobre 2024. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Au Mondial de l’Automobile de Paris, les véhicules électriques sont rois et les constructeurs promettent des voitures plus courantes et accessibles au plus grand nombre. La transition écologique est en marche, assurent-ils. Mais les véhicules restent trop gros et trop larges, comme a pu le constater franceinfo en parcourant les allées du salon, jeudi 17 octobre, en compagnie de spécialistes de l’environnement.

La star chez Renault est la R4, une version électrique inspirée de sa grande sœur, la 4L lancée dans les années 60. « La nouvelle R4 fait 1,80 m de large, ce qui est dans la moyenne des voitures vendues »décrypte Nicolas Raffin, porte-parole de l’ONG Transport et Environnement. L’association a fait le calcul, les voitures grandissent en moyenne de 1 cm tous les deux ans. « Les arguments des constructeurs sont de dire qu’ils ajoutent de l’équipement et de la sécurité, mais cela n’explique qu’en partie. »

« Il y a aussi beaucoup de choses comme des paravents, des éléments de décoration, qui ne sont pas forcément nécessaires mais qui participent à cette montée en gamme qui leur permet ensuite de proposer des modèles beaucoup plus chers et de réaliser beaucoup plus de marge. « 

Nicolas Raffin, porte-parole de l’ONG Transport et Environnement

sur franceinfo

Même stratégie au Pavillon 5 du salon automobile avec notamment les marques chinoises, Tesla, Cadillac et BYD. « Plus un modèle est grand, plus il y aura de contenu matériel, plus vous aurez de matière, plus votre impact environnemental sera important »analyse Marie Chéron, spécialiste de la décarbonation du secteur automobile. « La batterie à l’intérieur est un élément fondamental de l’empreinte carbone. Passer à l’électrique est essentiel en soi, mais cela ne suffira pas pour atteindre nos objectifs climatiques.

Pour certains passionnés d’automobile comme Jean-François, largeur n’est pas forcément synonyme de confort. Pour lui, c’est « plus petit à l’intérieur mais toujours plus grand à l’extérieur. »

« Quand on soulève un coffre de Renault Espace, on s’attend à avoir de la place dans le coffre et au final il n’y en a pas. Je ne sais vraiment pas où est passé l’espace au final. »

Jean-François, visiteur du Mondial de l’Automobile de Paris

sur franceinfo

« Il faut des voitures faciles à vivre au quotidien, pouvoir rabattre les sièges arrière pour aller à la déchetterie par exemple, qui soient écologiques, et derrière ça je peux aussi partir en vacances avec il », estime Jean-François. Aujourd’hui dans son garage il possède deux voitures : un SUV thermique et une petite électrique.

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