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au moins soixante-dix personnes tuées par un gang jeudi, selon l’ONU

Un gang tué « au moins soixante-dix personnes »dont des femmes et des enfants, jeudi en Haïti et a grièvement blessé au moins seize autres personnes, a annoncé l’ONU vendredi 4 octobre. « Des membres du gang Gran Grif, armés de fusils automatiques, ont tiré sur la population, tuant au moins soixante-dix personnes, dont une dizaine de femmes et trois nourrissons »précise le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme dans un communiqué, affirmant « horrifié ».

Le massacre a été perpétré à Pont-Sondé, une localité du département de l’Artibonite située sur la route reliant Port-au-Prince au Cap-Haïtien. Deux des personnes grièvement blessées sont des membres de gangs touchés lors d’un échange de tirs avec la police haïtienne.

Les membres du gang « aurait incendié au moins quarante-cinq maisons et trente-quatre véhicules »obligeant les habitants à fuir. Le Haut-Commissariat appelle « une augmentation de l’assistance financière et logistique internationale à la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS) en Haïti ».

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Vague de violence

Le MMAS, composé principalement de policiers kenyans, a récemment entamé une mission de soutien à la police haïtienne, qui éprouve de grandes difficultés à s’opposer aux gangs lourdement armés qui ont incendié et ensanglanté la capitale haïtienne et ses environs pendant de longs mois.

« Il est également essentiel que les autorités mènent une enquête rapide et approfondie sur cette attaque, traduisent les responsables en justice et assurent des réparations aux victimes et à leurs familles.souhaite toujours le Haut-Commissariat.

Fin septembre, les États-Unis ont annoncé des sanctions visant le chef du gang Gran Grif, Luckson Elan, pour son implication dans de graves violations des droits de l’homme, ainsi que l’ancien député, Prophane Victor, pour son rôle dans la formation, soutenir et armer les gangs. Au moins 3 661 personnes ont été tuées dans le pays depuis janvier à cause des violences, a annoncé la semaine dernière le Haut-commissariat.

La vague de violence et une situation humanitaire catastrophique ont contraint plus de 700 000 personnes, dont la moitié sont des enfants, à fuir leur foyer pour trouver refuge ailleurs dans le pays, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publiés mercredi. .

Environ les trois quarts de ces personnes déplacées internes sont désormais hébergées dans les provinces du pays, la région du Grand Sud en abritant à elle seule 45 %, selon l’agence des Nations Unies.

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Le Monde avec l’AFP

Eleon Lass

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