Au moins 77 personnes tuées au Bangladesh dans des affrontements entre manifestants et partisans du gouvernement
Parmi eux, « au moins 14 policiers » ont été tués et des centaines de blessés ont été signalés, a déclaré dimanche le porte-parole de la police, Kamrul Ahsan.
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C’est une journée particulièrement meurtrière pour le Bangladesh, plus d’un mois après les premières manifestations. Des affrontements entre manifestants réclamant la démission de la Première ministre bangladaise Sheikh Hasina et partisans du parti au pouvoir, la Ligue Awami, ont fait au moins 77 morts dimanche 4 août. Selon un nouveau bilan de la police et des hôpitaux, au moins 14 policiers ont été tués, selon le porte-parole de la police Kamrul Ahsan. Les camps rivaux se sont affrontés à coups de bâtons et de couteaux, et les forces de sécurité ont tiré à balles réelles.
La police a déclaré que des manifestants ont pris d’assaut un poste de police dans la ville d’Enayetpur, au nord-est du pays. « Des terroristes ont attaqué le commissariat de police et tué 11 policiers »« Au moins 12 personnes ont été tuées dans la capitale, dont plusieurs par balles, a indiqué Bijoy Basak, inspecteur général adjoint. La police et les hôpitaux ont indiqué qu’au moins 12 personnes ont été tuées dans la capitale, dont plusieurs par balles, tandis que 18 autres ont perdu la vie dans le district de Sirajganj, au nord du pays. Face à ces affrontements dans plusieurs villes, notamment à Dacca, capitale de 20 millions d’habitants, un ancien chef de l’armée a appelé au retrait des troupes des rues.
La crise sociale, largement pacifique au départ, s’est transformée en crise politique à partir du 16 juillet, lorsque la répression a fait ses premiers morts. Les manifestants réclamaient alors la démission de la Première ministre Sheikh Hasina, 76 ans, au pouvoir depuis 2009 et réélue en janvier à l’issue d’un scrutin sans réelle opposition. Pour rétablir l’ordre, son gouvernement a notamment déployé l’armée, coupé l’accès à internet et imposé un couvre-feu. Au moins 206 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations en juillet, la plupart victimes de tirs des forces de sécurité, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données policières et hospitalières.