Au moins 31 morts, dont 16 membres d’élite du Hezbollah
La frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth vendredi soir, qui visait une réunion dans un sous-sol du commandement de la force d’élite du Hezbollah, l’unité al-Radwan, a fait 16 morts parmi ses membres, dont le chef de cette force, Ibrahim Aqil, et un haut commandant, Ahmed Mahmoud Wahbi.
Au moins 15 autres personnes, dont trois enfants, ont été tuées dans l’attaque sur le sol libanais.
Ahmed Mahmoud Wahbi avait dirigé jusqu’au début de cette année les opérations militaires de l’unité Radwan en soutien au Hamas palestinien, en guerre avec Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
« Aucune considération humanitaire » pour le Liban
Ibrahim Aqil est le deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis que le mouvement a ouvert le front du sud du Liban contre l’armée israélienne il y a près d’un an.
Les États-Unis avaient offert une récompense de 7 millions de dollars pour toute information sur Ibrahim Aqil, recherché par Washington pour son implication dans les sanglants attentats antiaméricains de Beyrouth en 1983.
« Le ciblage d’une zone résidentielle peuplée prouve une fois de plus que l’ennemi israélien ne prend en compte aucune considération humanitaire », a dénoncé le Premier ministre libanais Najib Mikati.
« Nos ennemis n’ont aucun endroit où fuir », déclare Israël
L’Iran a condamné une « violation flagrante (…) de l’intégrité territoriale » du Liban, tandis que l’armée israélienne a assuré qu’elle ne cherchait pas « une large escalade » dans la région.
« Nos ennemis n’ont aucun endroit où se réfugier, pas même les banlieues (sud) de Beyrouth », a déclaré le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.
Après les explosions spectaculaires mardi et mercredi, attribuées à Israël, d’appareils de transmission utilisés par des membres du Hezbollah, qui ont fait 37 morts et 2.931 blessés à travers le Liban, les échanges de tirs se sont intensifiés depuis jeudi entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste.
« Très préoccupée », l’ONU a appelé vendredi à la « désescalade » et à la « retenue maximale », au moment où le front de la guerre dans la bande de Gaza se déplace vers le Liban.
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