Au moins 3 601 produits chimiques présents dans notre corps proviennent des emballages ou des ustensiles de cuisine
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Au moins 3 601 produits chimiques présents dans notre corps proviennent des emballages ou des ustensiles de cuisine

Au moins 3 601 produits chimiques présents dans notre corps proviennent des emballages ou des ustensiles de cuisine
Aliments dans des emballages en plastique.

Polluants éternels, bisphénols, phtalates, métaux lourds, pesticides, composés organiques volatils… au moins 3 601 substances chimiques, dont certaines particulièrement dangereuses pour la santé, présentes dans notre organisme proviennent de matériaux qui entrent en contact avec les aliments, comme les emballages ou les ustensiles de cuisine.

Ce chiffre impressionnant provient d’une étude inédite publiée mardi 17 septembre dans le Journal des sciences de l’exposition et de l’épidémiologie environnementale. Elle rapporte sur « l’exposition généralisée des humains aux produits chimiques qui entrent en contact avec les denrées alimentaires (FCC pour produits chimiques en contact avec les alimentsEn anglais) ». Une exposition largement sous-estimée : 3 601, soit deux fois plus que ce que l’on pensait.

Cette nouvelle évaluation est le fruit d’une collaboration internationale entre des chercheurs du Food Packaging Forum (fondation basée à Zurich), de l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques et de l’Institute of Environmental Health Science de l’Université Wayne (Détroit, États-Unis).

Pour arriver à cette estimation, les auteurs ont réalisé une revue systématique des molécules en contact avec les aliments qui ont été surveillées et détectées dans des études de biosurveillance humaine. Selon la littérature scientifique, un peu plus de 14 000 FCC ont désormais été identifiées. Elles ont été recherchées dans cinq programmes de biosurveillance (en Europe, en Amérique du Nord et en Corée du Sud) et trois bases de données sur l’exposome (l’ensemble des expositions tout au long de la vie) et le métabolome (l’ensemble des métabolites trouvés dans un échantillon biologique). À partir des FCC les plus fréquemment détectées dans les matériaux en contact avec les aliments, ils ont ensuite pu cartographier pour la première fois les preuves disponibles de leur présence dans l’organisme.

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Résultat, pour environ un quart (3 601) des 14 402 FCC répertoriés, les chercheurs ont trouvé des preuves de leur présence dans des échantillons biologiques (sang, urine, sérum, peau, plasma, etc.). Plus inquiétant encore, environ 80 de ces composés chimiques qui entrent en contact avec les aliments appartiennent à la catégorie des substances extrêmement préoccupantes. Selon la classification de l’Agence européenne des produits chimiques, il s’agit de substances cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction ou de substances persistantes, bioaccumulables et toxiques.

Des matériaux « pas totalement sûrs »

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