Pour certaines radios de France Bleu, cette situation est « inédite ».
Publié
Temps de lecture : 1 min
Au moins 21 candidats du Rassemblement national (RN) ont annulé ou refusé de débattre sur les chaînes de France Bleu, à quelques jours du second tour des législatives anticipées, selon un comptage réalisé mardi 2 juillet par France Bleu.
La rédaction de France Bleu souhaitait organiser des débats pendant l’entre-deux-tours, pour permettre aux auditeurs d’entendre les visions politiques des candidats invités à débattre. Mais le RN est le parti qui se distingue des autres par son absentéisme. Au moins 21 candidats du parti d’extrême droite ont refusé de participer à un débat, voire annulé leur participation après avoir initialement donné leur accord.
Pour justifier ces refus de participation ou annulations, les candidats du RN invoquent des problèmes d’agenda, des obstacles de dernière minute, mais aussi des problèmes liés à leur adversaire politique. Par exemple, dans l’Indre ou en Charente-Maritime, les candidats du RN dénoncent « des pressions exercées (…) pour bloquer l’extrême droite », « alliances » avec le Nouveau Front Populaire, accusent leur adversaire politique de faire « politique politique »ou disent qu’ils n’ont pas « désir » débattre avec telle ou telle personne.
D’autres restent muets face aux sollicitations, comme Élodie Babin, candidate dans la 2e circonscription du Loiret, qui ne répond pas aux appels de France Bleu Orléans et que personne n’a revue depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, indique la rédaction d’Orléans. C’est finalement la compagne de la candidate qui a laissé un message vocal à France Bleu Orléans, excusant sa compagne car elle était malade du Covid. Plusieurs sources, dont un responsable du RN qui s’est confié à France Bleu Gascogne, expliquent que certains candidats du RN ont peur de débattre. La direction du RN assure n’avoir donné aucune consigne. Mais la sobriété médiatique semble bien ancrée au RN, « une pratique dite et assumée chez nous dans les Bouches-du-Rhône »note Frédéric Chapuis, journaliste à France Bleu Provence.