au moins 19 morts la nuit dernière dans des frappes israéliennes
MISE À JOUR SUR LA SITUATION – Dans le même temps, Washington fait pression sur le Hamas pour qu’il accepte le plan israélien de cessez-le-feu dans l’enclave.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exhorté le groupe islamiste palestinien Hamas à accepter le plan israélien de cessez-le-feu à Gaza, où Israël a poursuivi ses frappes dans la nuit de dimanche à lundi. Le Figaro fait le point sur la situation.
Bombardements à Gaza et en Syrie
Les bombardements israéliens meurtriers ont continué de cibler Gaza, après près de huit mois de guerre. Au total, au moins 19 personnes sont mortes dans des frappes et des fusillades dans la nuit, dont six dans le camp de réfugiés de Bureij (centre) et dix dans le secteur d’Armadhiya, près de Khan Younes, selon des sources médicales. Plus précisément, l’Observatoire syrien des droits de l’homme a fait état de la mort de seize membres de groupes pro-iraniens. « Seize personnes, Syriens et étrangers, ont été tuées »» a ajouté l’ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, sans préciser si elles étaient toutes des combattants.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Israël a également frappé une usine près d’Alep, dans le nord de la Syrie, dans la nuit de dimanche à lundi, tuant des personnes. « au moins douze combattants pro-iraniens de nationalités syrienne et étrangère ». Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël a frappé le pays des centaines de fois, visant l’armée du régime de Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens basés et soutenant ce pays.
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Le 13 avril, Téhéran a mené une attaque sans précédent contre Israël en réponse à une frappe contre le consulat iranien à Damas qui a notamment tué de hauts officiers iraniens.
Washington fait pression sur le Hamas
« Le secrétaire d’Etat a salué la volonté d’Israël de parvenir à un accord et a déclaré qu’il appartenait au Hamas de l’accepter », a déclaré son porte-parole, Matthew Miller, après un appel téléphonique d’Antony Blinken au ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. Les deux responsables ont parlé de «la proposition visant à parvenir à un cessez-le-feu total» dans la bande de Gaza en échange de la libération des otages du Hamas, selon Matthew Miller.
Le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte, médiateurs dans le conflit, l’avaient déjà appelé conjointement samedi « Le Hamas et Israël finaliseront l’accord de cessez-le-feu basé sur les principes énoncés par le président Joe Biden ». Cette feuille de route proposée par Israël prévoit dans une première phase, selon Joe Biden, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, la libération de certains otages, notamment des femmes et des malades, et des prisonniers palestiniens détenus. par Israël.
L’offensive à Rafah se poursuit
A Gaza, malgré les protestations de la communauté internationale, l’armée israélienne poursuit son offensive à Rafah, ville frontalière avec l’Egypte au sud du territoire palestinien, destinée selon elle à détruire les derniers bataillons du mouvement islamiste.
Après la présentation vendredi par le président américain Joe Biden d’un plan israélien de cessez-le-feu, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé sa détermination à poursuivre la guerre jusqu’à l’élimination du Hamas. Dimanche, des témoins ont déclaré à l’AFP avoir vu des véhicules militaires israéliens dans l’ouest et le centre de Rafah. Ils ont fait état d’explosions, de combats, de tirs continus avec des drones et des hélicoptères Apache.
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Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré qu’il recevait des appels à l’aide de la part de civils, mais a ajouté que les bombardements avaient fait « très difficile » accès à Rafah. Selon l’ONU, environ un million de Palestiniens ont déjà fui la ville face à l’avancée des troupes israéliennes.
« Les enfants meurent de faim »
A Gaza, frappée par une catastrophe humanitaire majeure, le point de passage de Rafah avec l’Egypte, crucial pour l’acheminement de l’aide internationale, est fermé depuis que l’armée israélienne en a pris le contrôle le 7 mai du côté palestinien. Lors d’une réunion dimanche au Caire avec des représentants américains et israéliens, l’Egypte a réitéré son refus de voir le côté palestinien du poste frontière contrôlé par Israël, selon un haut responsable cité par les médias égyptiens.
Selon les organisations humanitaires, l’aide qui arrive dans la bande de Gaza est insuffisante et n’atteint pas les personnes qui en ont le plus besoin. Dans un hôpital de Deir al-Balah, une femme de 33 ans, Amira al-Taweel, a déclaré qu’elle ne trouvait pas de lait pour son bébé souffrant de malnutrition. « Youssef a besoin de lait, en plus de son traitement médical, mais il n’y en a pas à Gaza »» a déclaré à l’AFP cette femme, tenant le petit garçon sous perfusion dans ses bras. « Les enfants meurent de faim »a prévenu samedi la porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Harris.