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Au moins 105 personnes sont mortes lors des manifestations, un couvre-feu a été imposé et l’armée déployée

Vendredi marque le 19e jour d’un mouvement de protestation qui s’est transformé en confrontation avec le gouvernement.

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Des manifestants affrontent la police à Dhaka, au Bangladesh, le 19 juillet 2024. (AFP)

Un pays en plein chaos. Le Bangladesh a imposé vendredi 19 juillet un couvre-feu et déployé l’armée pour maintenir l’ordre, a indiqué à l’AFP le bureau de la Première ministre bangladaise Sheikh Hasina, après plusieurs jours de manifestations étudiantes meurtrières. Il s’agit du 19e jour d’un mouvement de contestation qui s’est transformé en affrontement avec le gouvernement, avec un bilan d’au moins 105 morts, selon un décompte de l’AFP auprès des hôpitaux.

Les manifestants protestent entre autres contre un système de quotas dans la fonction publique. « Les manifestations sont énormes et c’est peut-être le défi le plus sérieux » jamais rencontré par le Premier ministre, au pouvoir depuis 2009, estime Pierre Prakash, directeur de Crisis Group Asie basé à Bangkok (Thaïlande), auprès de l’AFP. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a condamné la répression, parlant d’attaques « particulièrement choquant et inacceptable. »

Il s’est dit « très concerné » d’après les rapports selon lesquels les autorités déploient des unités paramilitaires telles que les gardes-frontières du Bangladesh et le bataillon d’action rapide, « qui ont un long historique de violations » Droits de l’homme. Rien que vendredi, au moins 52 personnes ont été tuées à Dacca, où les manifestations se poursuivent malgré l’interdiction de tout rassemblement et réunion publique dans la capitale, selon un décompte de l’AFP.

Après avoir fermé les écoles et les universités en début de semaine, les autorités ont également coupé Internet depuis jeudi et vendredi. Les bâtiments gouvernementaux ont également été « incendié et vandalisé », Selon la police, plus de 700 personnes ont été blessées, dont 104 policiers et 30 journalistes, notamment au siège de la télévision publique du Bangladesh (BTV). Un opposant de premier plan, Ruhul Kabir Rizvi Ahmed, du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), a également été arrêté vendredi, a indiqué la police. Enfin, une prison du district de Narsingdi a été prise d’assaut vendredi par des manifestants.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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