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Au Mali, un collectif de partis et d’organisations de la société civile dénonce une « mascarade du dialogue »

Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte au Mali, à Bamako, septembre 2022.

Dénoncer un « mascarade », un collectif de partis et d’organisations de la société civile malienne a rejeté la perspective de plusieurs années de régime militaire recommandée à l’issue des consultations organisées par la junte. Les acteurs de ce collectif « dénoncer vigoureusement la mascarade du dialogue inter-malien » (lancé) par les autorités en place et rejette ses recommandations », affirment-ils dans un communiqué consulté lundi 13 mai sur les réseaux sociaux et authentifié par l’Agence France-Presse (AFP). Les militaires « vouloir rester éternellement au pouvoir en prenant en otage le Mali et les Maliens »ajoute le communiqué.

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Les consultations organisées par la junte et censées produire des solutions pour sortir de la crise ont été  » recommandé «  Vendredi plusieurs années supplémentaires de régime militaire et une candidature du chef de cette junte, le colonel Assimi Goïta, à une future élection présidentielle. L’application de ces conclusions ne laisse guère de doute, le colonel Goïta s’étant une nouvelle fois félicité de ces « recommandations » Lundi.

« Nous prendrons des mesures pour mettre en œuvre les quelque 300 recommandations des Maliens que vous venez de me remettre », a-t-il déclaré en bambara, sans entrer dans les détails, dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence après la remise des recommandations. Ces recommandations « sera étroitement surveillé »il a déclaré en français à la télévision d’État : « L’heureuse issue de ce processus nous donne un réel espoir quant à la résolution durable du conflit que nous visons depuis plus d’une décennie. »

Boycotter

Depuis 2012, le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire et politique alimentée par le jihadisme, les violences des groupes armés et les revendications indépendantistes du Nord. Le pays a connu un double coup d’État militaire, en 2020 et 2021, et les colonels qui le dirigent n’ont pas tenu l’engagement pris auprès de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’organiser des élections et de céder la place aux élus civils d’ici le 29 mars 2024. .

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Depuis 2020, ils multiplient les actes de rupture et se tournent militairement et politiquement vers la Russie. Ils ont dénoncé l’accord de paix d’Alger signé en 2015 avec les groupes séparatistes du Nord et considéré par les partenaires internationaux et l’ONU comme un facteur primordial de stabilisation. Ils ont plutôt lancé un « dialogue inter-malien pour la paix » qui s’est terminée vendredi. Une grande partie de ce qui reste de l’opposition a boycotté ce projet. « dialogue ». Les autorités ont dissous un certain nombre d’organisations critiques depuis 2020. Elles ont suspendu les activités des partis en avril.

Certaines de ces organisations et partis ont signé le communiqué publié sur les réseaux sociaux. Les recommandations de vendredi ne reflètent pas « en aucun cas la volonté du peuple »disent-ils, constatant la mise à l’écart de toute opposition, et n’ont pas « n’a donné naissance à aucune initiative de paix malienne » malgré l’objectif annoncé. Selon eux, les autorités ignorent les difficultés quotidiennes des Maliens, confrontés à l’insécurité, au coût de la vie élevé, au chômage et aux coupures d’électricité, et « ont démontré leur incapacité notoire à apporter le moindre début de solution ».

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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