Au Mali, les chefs rebelles de l’Azawad s’unissent et subissent des bombardements meurtriers
Aussitôt unis, aussitôt frappés. dimanche 1euh En décembre, huit personnalités de la communauté touarègue, dont cinq cadres du Front de libération de l’Azawad (FLA), nouveau groupe rebelle du nord du Mali créé la veille, ont été tuées par des frappes de drones près de Tin Zaouatine, à quelques kilomètres de la frontière avec l’Algérie. .
Parmi les victimes, Fahad Ag Almahmoud, ancien secrétaire général du groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), ainsi que deux cadres de l’ancien Mouvement national pour la libération de l’Azawad et du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad, a annoncé la FLA dans un communiqué publié dimanche.
La veille, ces mouvements, créés lors du déclenchement du conflit sécessionniste contre l’État malien en 2012, avaient acté leur dissolution et leur fusion au sein de la nouvelle FLA à la suite d’une réunion, également organisée à Tin Zaouatine, mais à une soixantaine de kilomètres du site. des frappes de drones, selon plusieurs responsables de la FLA contactés par Le Monde Afrique.
Selon des sources concordantes, les drones Bayraktar Akinci, de fabrication turque et reçus par la junte du général Assimi Goïta quelques jours plus tôt à Bamako, sont à l’origine de ces frappes à Tin Zaouatine.
Une « opération spéciale majeure »
Le 27 juillet, à proximité de cette localité s’étendant de part et d’autre de la frontière entre le Mali et l’Algérie, des groupes rebelles ont infligé une lourde défaite à l’armée malienne et à ses auxiliaires du groupe paramilitaire russe Wagner. Selon les rebelles, 47 militaires maliens et 84 mercenaires russes ont été tués. La contre-offensive préparée par Bamako en septembre pour nettoyer cet affront a finalement été annulée à la dernière minute en raison de craintes opérationnelles et logistiques.
Quatre mois plus tard, la junte du général Goïta, arrivée au pouvoir après deux coups d’État en août 2020 et mai 2021, prend sa revanche. Lundi 2 décembre, le chef d’état-major des armées a confirmé dans un communiqué « la neutralisation de plusieurs cadres de haut rang » de ces groupes, décrits comme « terroristes ».
Si l’armée malienne s’en félicitait » succès « décrit comme« opération spéciale majeure », les rebelles sont sceptiques quant à ses projets. « Ils ont attaqué par pure opportunité. S’ils avaient réellement planifié une opération, ils auraient frappé la veille, lors de la réunion à laquelle participaient tous les chefs militaires de nos mouvements et leurs cadres, soit environ 180 personnes. souligne Attaye Ag Mohamed, l’un des cadres de la FLA.
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