au Liban, les anti-Nasrallah dénoncent le conflit du Hezbollah avec Israël
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au Liban, les anti-Nasrallah dénoncent le conflit du Hezbollah avec Israël

Au Liban, l’entrée en guerre du Hezbollah est vivement critiquée par les opposants de Hassan Nasrallah.

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Un village du sud du Liban attaqué par Israël le 25 septembre. (RABIH DAHER / AFP)

Cela fait une semaine, vendredi 4 octobre, que Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a été tué dans une frappe israélienne à Beyrouth. Une semaine plus tard, ses funérailles n’ont toujours pas eu lieu et la milice chiite ne fournit aucune information. Entre-temps, la colère grandit parmi les anti-Nasrallah, en particulier parmi les chrétiens. Il accuse le Hezbollah de l’avoir entraîné dans la guerre contre Israël.

Ceux qui dénoncent le Hezbollah et son ancien chef se retrouvent principalement dans les quartiers chrétiens, comme dans la ville bourgeoise de Joubnieh, juste au nord de la capitale libanaise. Ici, le sentiment est unanime. Il y a un an, après les attentats du 7 octobre, Hassan Nasrallah n’aurait jamais dû soutenir le Hamas palestinien en lançant les premières roquettes contre l’Etat hébreu.

« Je déteste Hassan Nasrallah, je déteste cet homme. Depuis le début, ce n’est pas notre guerre. Je suis contre la décision du Hezbollah d’entrer en guerre. C’était une très mauvaise stratégie. La preuve… Ils sont en train de perdre », dénonce ce propriétaire d’un village de vacances dans la plaine de la Bekaa, aujourd’hui bombardé. Il s’inquiète également pour son entreprise et il n’est pas le seul. Cette femme travaille dans une entreprise à Beyrouth mais refuse désormais de s’y rendre par crainte des frappes israéliennes dans la capitale : « J’ai peur pour ma famille, nous avons peur pour notre avenir. Nous ne voulons pas être un autre Gaza au Liban. »

« Nous sommes désolés pour les Palestiniens, nous voulons qu’ils soient en paix aussi, mais nous ne voulons pas les défendre dans notre pays. Laissez-les aller les défendre là-bas. »

Un Libanais

sur franceinfo

Tous ces habitants, chrétiens, se sentent piégés dans ce conflit. Pire encore, certains craignent que les vieux démons du Liban ne refont surface dans ce pays aux 18 confessions différentes et aux communautés très divisées : « Je suis en colère parce qu’une fois de plus, nous embarquons sans savoir où et sans pouvoir en voir le bout. »

Et l’un des résultats probables : « Une guerre civile, encore une foisassure cette femme. Personne n’a rien appris de tout ce qui s’est passé au Liban. Tout peut recommencer à tout moment. »conclut-elle.

Il y a eu quelques incidents ces derniers jours, mais très rares. La solidarité entre communautés fonctionne toujours, les villages chrétiens du sud du pays accueillent des chiites déplacés. Mais l’armée est vigilante. Depuis la mort de Nasrallah, elle appelle les citoyens « ne pas se laisser entraîner dans des actions qui pourraient nuire à la paix civile. »

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