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Au Liban, le commandement de la force d’élite Radwan du Hezbollah décimé par une frappe israélienne

Sur les lieux de la frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, vendredi 20 septembre 2024.

Dans les décombres d’un immeuble de dix étages de la banlieue sud de Beyrouth, les secouristes libanais continuaient de rechercher des corps, samedi 21 septembre au matin. La veille, peu avant 16 heures, au cœur de ce bastion du Hezbollah, alors que les rues autour de la mosquée Al-Naim étaient remplies d’habitants rentrant du travail, après avoir récupéré leurs enfants à l’école, plusieurs missiles ont visé le sous-sol de l’immeuble, tuant Ibrahim Aqil, le commandant de la force Radwan, et une quinzaine de combattants de cette unité d’élite du Hezbollah avec qui il était en réunion.

Les carcasses de deux immeubles, réduites en poussière, se sont refermées comme un cercueil sur les miliciens, ainsi que sur les familles vivant à l’étage. Dans un bilan provisoire samedi matin, le ministère libanais de la Santé dénombrait trente et un morts, dont trois enfants et sept femmes, ainsi que soixante-huit blessés. Paniqués, et déjà terrifiés par une série d’explosions ayant visé mardi et mercredi les systèmes de télécommunications du Hezbollah, au prix de trente-sept morts et près de trois mille blessés, les habitants ont plié bagages et sont partis tandis que des drones israéliens tournaient dans le ciel de Beyrouth.

Israël a choisi de n’offrir aucun répit au Hezbollah, et de balayer toutes les lignes rouges, afin de contraindre le parti chiite à cesser à tout prix ses attaques sur son territoire. Au risque de précipiter une confrontation ouverte. En octobre 2023, Peu de temps après l’attaque du Hamas contre l’État hébreu, Le Hezbollah a ouvert un front de soutien à la bande de Gaza, qui subit un déluge de tirs israéliens. Même si le Parti de Dieu n’a pas encore encaissé le choc de l’opération de sabotage israélienne en début de semaine, et que son chef, Hassan Nasrallah, a promis d’infliger à Israël en réponse « une punition terrible »La décapitation du commandement de la force Radwan constitue un nouveau revers majeur.

« Un grand chef djihadiste »

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Hezbollah a confirmé la mort d’Ibrahim Aqil, le présentant comme « un grand chef djihadiste » et celle d’un autre haut responsable de la force Radwan, Ahmed Mahmoud Wehbe, dans la frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que la mort d’une quinzaine d’autres combattants, sans préciser ni leur unité ni le lieu de leur attaque. « martyre ». « Les commandants du Hezbollah que nous avons éliminés aujourd’hui planifiaient leur 7 octobre depuis des années. (2023) à la frontière nord »Le chef de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, l’avait déclaré plus tôt.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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