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Au Liban, la riposte graduée du Hezbollah contre Israël entre dans « une nouvelle phase »

Les forces de sécurité israéliennes montent la garde dans une zone bouclée à Kiryat Bialik, dans le district de Haïfa, en Israël, ciblée par une frappe présumée du Hezbollah libanais, le 22 septembre 2024.

Le Hezbollah a dû sauver la face et faire amende honorable après une semaine qui a révélé sa grande vulnérabilité face à Israël. En réponse au sabotage de ses systèmes de télécommunications, puis à la décapitation du commandement de son unité d’élite Radwan, le parti chiite libanais a lancé sa riposte dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 septembre en ciblant des sites militaires dans un rayon de cinquante kilomètres au nord de l’Etat hébreu, ce qui a contraint plus de 100 000 Israéliens à chercher refuge pendant des heures, une victoire en soi, aux yeux du Parti de Dieu. Les écoles du nord d’Israël ont été fermées, tout comme l’espace aérien.

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Au lieu de la « punition terrible » Comme promis, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a donc opté pour une riposte graduée, visant à démontrer la résilience de son organisation et sa capacité à étendre son champ d’action, sans provoquer une escalade incontrôlée. Dimanche, lors des funérailles de deux hauts commandants du mouvement, tués vendredi dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth en même temps que quatorze membres de la force Radwan et au moins trente-cinq civils, son numéro deux, cheikh Naim Qassem, a annoncé « une nouvelle phase » dans la bataille contre Israël.

Estimant que l’État hébreu n’est toujours pas prêt à s’engager dans une confrontation ouverte au Liban, les dirigeants du Hezbollah présentent comme une forme ultime de résistance la poursuite de la guerre d’usure qu’ils ont entamée le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque du Hamas en Israël, en soutien à la bande de Gaza prise sous un déluge de feu. Or, cette guerre d’usure comporte un risque très élevé d’escalade, alors que les dirigeants israéliens font désormais du retour des populations déplacées dans le nord de leur pays une priorité et ont annoncé « déplacer le centre de gravité de la guerre vers le Nord ».

La détermination israélienne

Un climat de triomphalisme à peine dissimulé règne parmi les dirigeants civils et militaires israéliens. « Nous avons infligé au Hezbollah une série de coups qu’il n’aurait jamais pu imaginer, Le Premier ministre Benjamin Netanyahu l’a déclaré dimanche. Aucun pays au monde n’accepterait que ses villes soient la cible de tirs de roquettes continus. Nous ne l’acceptons pas non plus. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour rétablir la sécurité et ramener notre peuple chez lui. « La semaine dernière a été la plus difficile de l’histoire du Hezbollah »de son côté, a assuré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, devant les chefs militaires du commandement du Nord.

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Eleon Lass

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