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Au Liban, Israël lance les premières incursions terrestres « limitées » – Libération

La guerre entre le Hamas et Israëlcas

Trois jours après avoir éliminé le chef du Hezbollah, Tsahal a lancé des opérations terrestres dans le sud du Liban. Le département d’Etat américain assure qu’il s’agit d’offensives destinées à frapper les infrastructures des milices chiites à la frontière.

C’était inévitable. Chaque nouvelle frappe, chaque nouveau raid semblait l’annoncer. Et il ne faisait aucun doute que les soldats israéliens allaient entrer sur le territoire libanais. Après presque deux semaines d’une campagne aérienne d’une efficacité douloureuse, qui a vu éliminer le grand leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et l’essentiel de son commandement militaire, Tsahal passe la vitesse supérieure ce lundi soir avec ses premières incursions terrestres. au Sud-Liban. C’est le Département d’État américain qui l’a annoncé, affirmant avoir été informé par Israël. Les tirs des chars et de l’artillerie israéliens ont été entendus dans la foulée. Comme à Gaza, il y a près d’un an, le tonnerre des bombes a précédé le grondement des chars pour en finir avec la milice chiite qui soutient activement le Hamas depuis le massacre du 7 octobre.

Et comme d’habitude, les avertissements répétés des pays concernés, mais aussi des plus proches alliés d’Israël, à commencer par les États-Unis, n’auront pas suffi à freiner Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien et son cabinet de guerre ont même validé ces premières opérations, qui se veulent brèves, quelques minutes à peine après un énième appel au calme de Joe Biden. Il a été demandé au président américain lors d’une conférence de presse s’il était au courant d’éventuelles opérations militaires sur terre : « J’en sais plus que vous ne le pensez et je suis d’accord qu’ils devraient arrêter. Nous devons avoir un cessez-le-feu maintenant.

Incursions limitées

A défaut d’obtenir un véritable arrêt des hostilités, les Etats-Unis semblent plutôt avoir négocié avec leurs alliés pour éviter une invasion à grande échelle du Sud-Liban, selon le New York Times. Citant des responsables américains, le quotidien indique que d’intenses discussions ont eu lieu tout au long du week-end et qu’Israël s’est engagé à limiter ses mouvements de troupes à des incursions limitées. L’idée étant d’attaquer les positions de combat depuis lesquelles le Hezbollah cible depuis des mois les villes et les kibboutzim du nord de l’Etat hébreu. Les commandos engagés n’auraient donc pas vocation à rester sur le territoire libanais, mais rentreraient en Israël une fois leurs opérations terminées.

Sur le terrain, les casques bleus de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban), qui surveillent la frontière depuis 2006 et la dernière guerre israélo-libanaise, ont été contraints d’interrompre leurs opérations. Plus de 10 000 hommes sont restés « en position dans la zone de responsabilité de la mission, alors que l’intensité des combats empêche leurs déplacements et leur capacité à mener à bien leurs tâches »a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU. Au nord d’Israël, les villes frontalières de Metoula, Kfar-Guiladi et Misgav Am, collées à la ligne bleue, ont été déclarées « zones militaires fermées » par l’armée israélienne. Et dans la ville de Kiryat Shmona, juste au sud, des dizaines de Humvees blindés étaient stationnés, transportant des soldats en tenue de combat et équipés de lunettes de vision nocturne.

« Pas le dernier »

C’est donc une nouvelle étape redoutée des opérations au Liban qui commence. Pourtant, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a semblé clair plus tôt ce lundi devant quelques dizaines de soldats déployés à la frontière : « Pour assurer le retour des communautés du nord d’Israël, nous utiliserons toutes nos capacités et vous en faites partie. » L’ancien officier de 65 ans avait fait de nombreuses allusions la semaine dernière à une éventuelle intervention des troupes terrestres. Et a surtout précisé ce lundi que l’élimination de Hassan Nasrallah vendredi était « une étape importante, mais pas la dernière ».

Face à la presse, lundi soir, le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a donc confirmé avoir été informé par Tsahal des opérations « opérations limitées axées sur les infrastructures du Hezbollah près de la frontière ». « Israël a le droit de se défendre »» a-t-il assuré, avant de répéter un vœu pieux qui sonne de plus en plus creux. Nous souhaitons une solution diplomatique à ce conflit, qui permettrait aux citoyens des deux côtés de la frontière de rentrer chez eux.» Pour le moment, l’heure est à l’exode des Libanais : après les centaines de milliers de civils qui ont fui les bombardements, ce sont les militaires de l’armée qui ont déserté les checkpoints du Sud-Liban à la tombée de la nuit.

Cammile Bussière

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