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Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU

Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
Des migrants éthiopiens marchent sur les rives de Ras Al-Ara, à Lahj, au Yémen, après avoir débarqué d'un bateau, le 26 juillet 2019.

Au moins vingt et un migrants, dont des enfants, sont morts, et vingt-trois autres sont portés disparus après le naufrage de leur bateau au large de Djibouti, dans la Corne de l’Afrique (à l’est du continent), a annoncé, mardi 23 avril, l’Organisation internationale. pour les Migrations (OIM), lors d’une évaluation actualisée dans la soirée.

Le bateau était en route vers les côtes djiboutiennes après avoir quitté le Yémen lundi vers 19h30, a déclaré la chef de mission de l’OIM à Djibouti, Tanja Pacifico. « Les opérations de recherche et de sauvetage menées par les autorités locales et l’OIM se poursuivent »a affirmé l’organisation des Nations Unies sur X. Sur les 77 migrants à bord du bateau, vingt et un corps ont été retrouvés, dont ceux d’enfants, selon M.moi Pacifique.

L’ambassadeur d’Ethiopie à Djibouti, qui a confirmé que trente-trois personnes, dont une femme, avaient survécu, a exprimé sa « une douleur profonde (…) face à la succession d’horribles catastrophes »et a appelé à l’adoption de « mesures juridiques » contre « des trafiquants d’êtres humains qui mettent en danger la vie de nos concitoyens ».

Une des routes migratoires « les plus dangereuses »

Il s’agit du deuxième naufrage signalé par l’OIM au large de Djibouti en quelques semaines, après un autre le 8 avril, dans lequel au moins trente-huit personnes, dont des enfants, ont péri. La « route de l’Est », empruntée par les migrants venus de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie Saoudite via le Yémen déchiré par la guerre, est considérée par l’agence comme étant la plus dangereuse. « l’une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d’Afrique et du monde ».

Le 8 avril, l’OIM estimait qu’au moins 698 personnes, dont des femmes et des enfants, étaient mortes le long de la « route de l’Est » en 2023, mais « ce chiffre pourrait être plus élevé car certaines tragédies passent souvent inaperçues ». En novembre 2023, soixante-quatre migrants ont disparu, présumés morts en mer, lors d’un naufrage au large du Yémen, rappelle l’OIM.

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Outre les naufrages, les migrants sont confrontés en cours de route à « famine, risques sanitaires, trafiquants et autres criminels »et manquent « soins médicaux, nourriture, eau, abri »souligne l’organisation.

Selon l’OIM, les Éthiopiens représentent 79 % des quelque 100 000 migrants arrivant au Yémen en 2023 en provenance des côtes de Djibouti ou de Somalie, le reste étant des Somaliens. La plupart d’entre eux invoquent des raisons économiques pour expliquer leur départ, mais certains mettent également en avant les violences ou les catastrophes climatiques en Ethiopie.

Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, l’Éthiopie est déchirée par de nombreux conflits et plusieurs régions ont souffert d’une grave sécheresse ces dernières années. L’inflation est galopante et plus de 15 % des 120 millions d’habitants dépendent de l’aide alimentaire.

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Le Monde avec l’AFP

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