Au Japon, le maire de Nagasaki défend sa décision de ne pas inviter Israël aux commémorations pour éviter d'éventuelles manifestations contre le conflit à Gaza
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Au Japon, le maire de Nagasaki défend sa décision de ne pas inviter Israël aux commémorations pour éviter d’éventuelles manifestations contre le conflit à Gaza

Au Japon, le maire de Nagasaki défend sa décision de ne pas inviter Israël aux commémorations pour éviter d’éventuelles manifestations contre le conflit à Gaza
Près du parc du Mémorial de la Paix à Hiroshima pour marquer le 79e anniversaire de la première attaque à la bombe atomique au monde, le 6 août 2024.

Le maire de Nagasaki jugé « regrettable »Jeudi 8 août, les ambassadeurs américain et britannique ont refusé de participer à une cérémonie commémorant le bombardement atomique de la ville japonaise le 9 août 1945, en raison de l’absence d’invitation d’Israël.

Shiro Suzuki a cependant défendu la décision de la ville du sud-ouest du Japon de ne pas inviter Israël, répétant qu’il ne s’agissait pas d’une décision politique, mais d’un moyen d’éviter d’éventuelles manifestations liées au conflit à Gaza. « Nous souhaitons que la cérémonie se déroule dans le calme, dans une ambiance sereine et solennelle. »M. Suzuki l’a déclaré aux journalistes.

Le 9 août 1945, trois jours après le premier bombardement atomique de l’Histoire, à Hiroshima, Nagasaki subit le même sort : quelque 74 000 personnes y périrent. Après ces deux bombardements américains, qui précipitèrent la capitulation du Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale, Hiroshima et Nagasaki devinrent des villes symboles de la paix et du désarmement nucléaire.

Les deux villes invitent traditionnellement des dignitaires du monde entier à leurs commémorations annuelles respectives. Les représentants de la Russie et de la Biélorussie sont interdits de séjour depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Italie et l’Union européenne – ainsi que le Canada et l’Australie, selon les médias japonais – enverront des diplomates de rang inférieur à celui d’ambassadeur à la cérémonie.

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En réponse à l’exclusion d’Israël

Seules les ambassades américaine et britannique ont explicitement fait un lien avec la décision de Nagasaki de ne pas inviter l’ambassadeur israélien Gilad Cohen. Une source a indiqué à l’AFP que la décision de l’Italie était également une conséquence directe de cette non-invitation.

L’ambassade britannique a déclaré que l’exclusion d’Israël a créé « une équivalence regrettable et trompeuse avec la Russie et la Biélorussie, les seuls autres pays non invités à la cérémonie de cette année ».

Un porte-parole de l’ambassade de France a qualifié la décision de Suzuki « regrettable et discutable »tandis que la mission allemande critiquait le fait que « Mettre Israël au même niveau que la Russie et la Biélorussie ».

M. Cohen, qui a assisté à une cérémonie commémorative similaire à Hiroshima mardi, a déclaré la semaine dernière que la décision de Nagasaki envoyait un message « un mauvais message au monde ».

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Le Monde avec l’AFP

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