Au Japon, des cours pour réapprendre à sourire maintenant que le masque est tombé

Après la pandémie de Covid-19 et le port du masque pendant de longs mois, les entreprises japonaises ont mis en place des sessions de formation pour aider les gens à se réadapter à vivre à visage découvert.
Au Japon, le masque est tombé lundi, après trois ans de pandémie de Covid-19. Mais certains résidents, qui n’avaient plus l’habitude de vivre le visage découvert, ont choisi de suivre des cours pour réapprendre à sourire et travailler leurs mimiques.
Avoir l’air heureux et chaleureux
Ainsi, une vingtaine de participants – majoritairement des femmes – se sont réunis dimanche à Yokohama pour une séance d’entraînement au sourire, rapporte le JapanTimes. Ils devaient faire plusieurs mouvements de la mâchoire et du visage afin de définir quelle expression les ferait paraître aussi heureux et chaleureux que possible.
« Même si tu penses à sourire et que tu es heureux, si tu n’as pas d’expression, ça n’atteindra pas le public », a prévenu leur entraîneur, Keiko Kawano.
Cette ancienne personnalité de la radio se concentre désormais sur sa société « Egaoiku » (« éducation au sourire ») et son association « Egao Trainer », qui met en avant l’importance du « visage souriant ». Pour elle, s’entraîner à développer une telle expression permet d’obtenir des bénéfices sur l’apparence, mais aussi en termes d’état d’esprit.
« Peur » et « timidité » avant de lever le masque
Pour l’une de ses élèves, Kyoko Miyamoto, 74 ans, « il y a un peu de peur et de timidité » à retirer les masques.
« Les gens portent des masques depuis si longtemps que certains ont peut-être même oublié à quoi ressemblent les visages de leurs amis », a-t-elle déclaré.
La formatrice a donné des cours à plus de 4 000 personnes depuis la création de son entreprise en 2017. Elle a également formé 700 nouveaux « spécialistes du sourire » qui pourront à leur tour donner ces séances. Et leurs élèves pourraient l’être davantage après la pandémie, qui a donné à Keiko Kawano l’impression que « le sourire diminuait ».
A chaque évolution du gouvernement du Japon sur la politique du port du masque, les demandes d’élèves affluaient, a-t-elle confié au journal japonais. Ils provenaient à la fois d’entreprises et de particuliers.