Mayalène Trémolet, envoyée spéciale au Havre / Crédit photo : BENOIT TESSIER / POOL / AFP
Le président Emmanuel Macron s’est rendu ce jeudi au Havre pour commémorer le 80e anniversaire de la libération de la cité normande. L’occasion de s’afficher aux côtés du maire de la ville, Édouard Philippe, son ancien Premier ministre, désormais candidat à l’élection présidentielle de 2027.
Il s’agit de la première rencontre entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe depuis que ce dernier a officiellement annoncé sa candidature pour 2027. Le président de la République poursuivait son cycle mémoriel ce jeudi soir au Havre, pour commémorer le 80e anniversaire de la libération de la ville normande, détruite à 85% par les bombes dans les jours précédant le départ des troupes nazies pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le chef de l’Etat est donc apparu aux côtés de son ancien Premier ministre et maire du Havre. Les deux hommes ont échangé une poignée de main amicale et sont apparus souriants sous le soleil de Normandie, entre défilés militaires et chants partisans. Édouard Philippe a rendu avec éloquence hommage à la mémoire de la ville et de ses bombardements, et a sincèrement remercié le président de sa présence avant de lui donner la parole.
« Déterminé » mais « pas pressé »
« Les Alliés avaient besoin d’un grand port. Ils avaient besoin du Havre. Le 10 septembre, les troupes alliées prennent d’assaut la ville. Elles sont alors rejointes par les FFI français qui prennent les armes avec eux. Les Benjamins de la Résistance havraise, groupe vagabond adoré, arborent fièrement cette devise sur leur brassard avec la Croix de Lorraine : ‘Nous n’avons rien donné tant que nous n’avons pas tout donné’ », a déclaré Emmanuel Macron.
Une rencontre strictement limitée à des commémorations, sans échanges particuliers entre les deux hommes. Il faut dire que l’annonce de la candidature du maire du Havre n’a pas été digérée par l’entourage du chef de l’Etat. Pour incarner une forme de rupture, selon sa propre expression, Édouard Philippe multiplie, depuis plusieurs mois, les prises de distance avec l’action de l’ancien gouvernement de Gabriel Attal. Il se dit « déterminé » mais « pas pressé » et a apporté mercredi son soutien au nouveau Premier ministre Michel Barnier.
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