au Haut-Vernet, « tout le village aimerait connaître le fin mot de l’histoire pour apaiser les esprits »
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les recherches se poursuivent près du hameau du Haut-Vernet après la découverte par un promeneur d’une partie des ossements du petit Emile disparu en juillet dernier. Une centaine de gendarmes sont mobilisés pour ratisser la zone.
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Une centaine de gendarmes sont mobilisés depuis dimanche matin près du hameau du Haut-Vernet après qu’un promeneur ait découvert une partie des ossements du petit Émile. Ce petit garçon de deux ans et demi a disparu en juillet dernier alors qu’il se trouvait chez ses grands-parents. Des experts de la gendarmerie sont désormais dépêchés sur place pour ratisser les lieux, à la recherche de traces et d’indices qui pourraient permettre de comprendre les circonstances de sa mort.
Sur la centaine de gendarmes mobilisés, une trentaine s’est attachée à ratisser la zone où les ossements du petit Émile ont été découverts, avec l’aide de chiens spécialisés. Parmi les enquêteurs présents, figurent des experts de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie, arrivés de Pontoise, en région parisienne. Ils sont spécialisés en anthropologie, en médecine légale et même en fixation de scènes de crime.
Recherches « aussi longtemps que nécessaire »
La zone de recherche est située à un peu plus d’un kilomètre du Haut-Vernet, un secteur que Rolland, habitant du hameau, connaît bien car il y possède des champs. Ce résident décrit un terrain accidenté. « C’est une sorte de steppe un peu vallonnée avec des pierres et des vallons qui descendent jusqu’à 2 ou 3 mètres de profondeur, avec une ancienne coupe qui a laissé des branches, des morceaux de bois assez difficiles d’accès. »décrit Rolland.
« Pour un petit enfant, à mon avis, ce n’est pas possible. Pour une équipe de gendarmes, ce n’est pas infranchissable, mais pour un petit enfant, c’est infranchissable… »
Rolland, un résidentsur franceinfo
Seule l’enquête permettra de dire si le petit garçon a pu se rendre dans cette zone, seul, si c’est ici qu’il est mort ou si ses os ont pu être déplacés par la suite. La police n’écarte aucune piste.
Dans le village de Vernet, les habitants attendent en tout cas ces réponses, car la découverte d’une partie des ossements du petit Émile et la confirmation de son décès ont suscité une grande émotion. « J’ai commencé à pleurer parce que j’étais sous le choc à l’annonce de sa mort »témoigne notamment Hélène, une autre habitante, déplacée car « C’est encore un petit garçon, parce que ses photos ont été vues partout, donc c’est un choc ». Et de confier : «Je crois qu’ici, au village, tout le monde aimerait connaître la fin de l’histoire, au-delà de la curiosité, pour calmer les esprits.« .
Hélène, qui a des enfants, attend également des réponses pour savoir que sa famille est en sécurité. « Ne serait-ce que pour être plus serein lorsque mes enfants vont jouer dehors. Si c’est un accident je serai plus rassuré de les laisser courir dans la nature que si on sait que c’est un kidnapping par exemple », confie-t-elle. Le hameau du Haut-Vernet restera coupé du monde cette semaine et les recherches se poursuivront aussi longtemps que nécessaire, précise la gendarmerie.