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Au Haillan, quand deux mondes se rencontrent

jeIls sont arrivés ce mardi matin aux abords du terrain annexe du Haillan pour assister à l’entraînement du groupe senior, comme les nouveaux « hommes forts » des Girondins de Bordeaux en redressement judiciaire et envoyés en N2 : John Williams, chargé par le propriétaire et président Gérard Lopez de reconstruire l’équipe première, accompagné de Karim Saada, proche et relais de l’Hispano-Luxembourgeois ; Bruno Irles et Dado Prso, nouveaux entraîneurs.

Non loin d’eux, le long de la rambarde, quelques supporters et une vingtaine de salariés sont venus, comme le mardi précédent, partager un moment commun. Ils ont vu davantage de joueurs sur le terrain : les dix gamins (U16 à U19) et une poignée de seniors de la semaine dernière ont été remplacés une semaine plus tard par un groupe de 19 joueurs de champ et cinq gardiens sous la houlette d’Erwan Lannuzel, entraîneur de la réserve, et de son staff. Ils devraient être encore quelques uns ce mercredi matin pour la première séance dirigée par Bruno Irles.

Même s’il faudra attendre mercredi pour l’homologation définitive par la FFF des contrats fédéraux signés et passés au crible par la DNCG puis la commission ad hoc, l’effectif devrait être suffisamment costaud pour aligner deux équipes samedi, l’une en N2 face à Poitiers et l’autre à Colomiers en N3. Dans une course contre la montre pour ne pas vider complètement le club de son essence, vingt-huit licences ont été signées en une semaine avec pour objectif de créer à terme deux groupes de 18. Début de rebond ou perte de temps ?

Questions CSE

Echaudé par la fuite en avant récurrente des dernières années qui a conduit le club à cesser les paiements en juillet, par l’absence de communication de sa direction depuis des mois et un été passé à voir les espoirs s’envoler dans tous les sens du terme, le Conseil économique et social (CSE), l’instance représentant le personnel, a décidé lundi de faire part de ses craintes au tribunal de commerce.

Dans un courriel, les représentants du personnel s’interrogent, au vu du contexte financier, sur la rémunération de John Williams (non salarié du club), et sur le choix d’un recrutement externe pour le personnel. « Comment justifier de telles embauches/dépenses alors que des dizaines de personnes vont être licenciées et qu’il existe clairement des ressources internes pour faire fonctionner le club et répondre à ses besoins immédiats ? », écrivent-ils, certains ayant même imaginé une grève pour rappeler leur travail dans l’ombre derrière la vitrine médiatique.

Sans nouvelles de la direction, le CSE veut connaître le budget 2024-2025, l’impact sur le plan social qui devrait laisser la quasi-totalité des salariés sur le carreau, la manière dont seront versés les salaires tout en dénonçant la dégradation des conditions de travail (prestataire de nettoyage non rémunéré, rupture du contrat de retraite). Et demande un rendez-vous. Contacté, le tribunal de commerce dit avoir envoyé le juge de surveillance et les administrateurs « au feu sur de nombreux sujets, dont certains doivent être résolus rapidement pour la survie du club ».

Bannière des supporters

Silencieux hormis une brève déclaration à l’AFP en juillet, Gérard Lopez devrait s’exprimer dans les heures/jours qui viennent. Les dossiers ne manquent pas. En attendant, les nouveaux venus ont pu jauger que leur patron n’était plus tenu en haute estime par les supporters. Une banderole « Lopez, dégage ! » avait été installée sur les grilles du Haillan par la Porte Nord, quand les Ultramarines multiplient depuis samedi leurs messages hostiles à son égard – au stade de Stéhélin, devant la mairie, devant le tribunal de commerce – et réclament un changement de gouvernance.

Après Poitiers, Dinan-Lehon et Bourges sur le terrain, le point d’étape du 17 septembre au tribunal de commerce nous en dira plus.

Cammile Bussière

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