Au Guatemala, Cayalá s’élève comme l’Olympe au-dessus des fléaux de l’Amérique centrale
REPORTAGE – Construite sur un plateau au-dessus du centre de la capitale, Cayalá protège ses habitants des fléaux qui accablent les métropoles d’Amérique centrale. Au point de devenir une destination touristique et un lieu de promenade pour les Guatémaltèques qui n’ont pas les moyens d’y vivre.
Cet article est issu du magazine Figaro
De nos envoyés spéciaux Jean-Marc Gonin (texte) et Pascal Maitre (photos).
Au loin, les silhouettes coniques couronnées d’un cratère de trois puissants pics dominent la ville : l’Acatenango (3 976 m), le Volcán de Fuego (3 763 m) et le Volcán de Agua (3 760 m). En contrebas, Guatemala City et ses rues encombrées, ses quartiers d’affaires sous haute surveillance, ses complexes résidentiels clôturés, son centre-ville délabré, ses bidonvilles accrochés aux pentes de profonds ravins.
Entre les deux se trouve Cayalá. Blanche et immaculée, elle se détache sur le ciel de la capitale comme un Olympe, une idylle urbaine inaccessible, préservée et semblant échapper à tous les fléaux qui frappent les villes d’Amérique latine.
L’exode rural
Avec une population de 3 millions d’habitants dans son agglomération, la capitale du Guatemala – un État d’Amérique centrale de 17 millions d’habitants, situé entre le Mexique au nord-ouest et le Honduras et le Salvador à l’est – a une population…