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Lors d’une représentation de « Dämon » samedi, le metteur en scène espagnol a enchaîné les articles de presse avant de s’en prendre directement aux journalistes. Le critique de France Inter, présent dans la salle et cible d’insultes, a porté plainte.
Liberté de la presse contre liberté de création ? Nous ne serions pas à l’aube d’un changement très grave, le jour même du premier tour des élections législatives, nous aurions droit à un débat passionnant, quoique répétitif, qui enflammerait la fête pleine à craquer de journalistes. . Rappel des faits : en Damon, dont la première a eu lieu hier soir dans la cour d’honneur du Palais des Papes où elle est par ailleurs impressionnante, Angélica Liddell a surpris une partie de l’auditoire en récitant (très bien) des exposés peu reluisants sur sa dernière pièce et en interrompant directement et nommément les journalistes qui ont écrit les textes, dont certains étaient présents dans cette salle somptueuse de près de 1 000 places.
Offensant voire carrément insultant
Jusqu’ici tout va bien. Démon est un dialogue imaginaire avec la figure de Bergman qui a également dédié un chien de sa chienne à ceux qui ont eu le malheur de saccager ses productions à travers la presse car c’est leur métier de faire connaître et discuter des objets culturels. Angélica Liddell est devant nous, si fabuleusement intense qu’il nous semble surtout au premier abord qu’elle prend ces critiques très au sérieux. Mais sa diatribe prend une tournure plus offensante, voire carrément insultante, lorsqu’il s’agit de Stéphane Capron, grand reporter à France Inter et fondateur du site d’information sur le spectacle vivant. Scène Web.
Jouant sur la signification de son nom de famille en espagnol, elle le traite comme « merde