Au Feel Festival, les jeunes se mobilisent contre l’extrême droite
Qu’est-ce qui rassemble la LDH, la CGT, les organisations étudiantes ou encore le mouvement écologiste Fridays For Future France, dimanche 2 juin à Paris, à une semaine des élections européennes ? Réponse : la lutte contre l’extrême droite. Ensemble, ils créent Feel, dont les initiales révèlent toute l’ambition : « Festival pour une Europe sans extrême droite, battons-nous ! » » L’ambition : s’adresser aux jeunes, de manière exigeante et festive. Action Justice Climat Paris, Unef, SOS Racisme, CFDT, FSU et Solidaires sont de la partie et appellent à voter contre le RN et Reconquête.
Entre débats, animations dans les tribunes, concerts et spectacles engagés, Maé Bouteille, vice-présidente de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), estime que la situation est alarmante : « 70% des jeunes pourraient s’abstenir de voter et il y a près de 40% d’intentions de vote pour le RN et la Reconquête », explique-t-elle, micro à la main, sur la place de la République à Paris.
Chaque voix compte
Dès lors, chaque voix compte. « Ne pas voter alimente les extrêmes », souligne Céline Verzeletti, représentante de la CGT. « C’est une période particulièrement grave. Dans plusieurs pays de l’UE, l’extrême droite est déjà au pouvoir et se voit attribuer la première ou la deuxième formation politique lors des élections dans plus de la moitié des pays. Sa banalisation fait d’énormes dégâts. » » continue-t-elle devant la foule grandissante. Le syndicaliste dénonce alors « imposture sociale » du RN : « Ils nous font croire qu’ils se battent pour les intérêts des travailleurs. Mais c’est complètement faux. »
En 2022, la directive européenne sur le salaire minimum est votée. Son objectif était d’assurer « un salaire suffisant pour un niveau de vie décent » et devait augmenter les salaires de 25 millions d’Européens de 20 % en moyenne. « Le RN a voté contre, arguant que cette mesure devait être compensée par des exonérations de cotisations sociales pour l’employeur. Nous voyons clairement dans quel intérêt il travaille : pour le grand capital et non pour les travailleurs ! » scande Céline Verzeletti.
« Aujourd’hui, certains médias et mouvements relayent des idées fascistes, antisémites, islamophobes et LGBTphobes. » » souffle Hania Hamidi. La secrétaire générale de l’Unef ajoute qu’elle constate la montée de l’extrême droite dans les universités. « Des listes émergent sur tous les campus, notamment lors des élections étudiantesprévient-elle. Nous devons assurer l’éducation populaire et c’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui. »
Face à l’extrême droite, ne lâchez rien !
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