Au deuxième trimestre, le taux de chômage est tombé à 7,3%, estime l’Insee
Le taux est ainsi « légèrement supérieur à son précédent point bas depuis 1982 » mais reste « nettement inférieur à son pic de la mi-2015 », selon les statisticiens nationaux.
Bonne nouvelle sur le front de l’emploi. Ce vendredi matin, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a dévoilé sa première estimation du taux de chômage pour le deuxième trimestre. Mettant un terme à la hausse progressive observée ces derniers temps, le taux recule ainsi de 0,2 point de pourcentage sur trois mois, pour atteindre 7,3% de la population active, soit 2,3 millions de personnes. « Il est supérieur de 0,1 point à son niveau du deuxième trimestre 2023. Il reste légèrement supérieur à son précédent point bas depuis 1982 (7,1% au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023) et nettement inférieur à son pic de mi-2015 (-3,2 points) »les statisticiens précisent.
Pour rappel, le taux de chômage, en baisse depuis 2018, a été ramené à son plus bas niveau depuis 1982 par la reprise post-Covid. Il s’est maintenu à ce niveau entre fin 2022 et début 2023, avant de repartir progressivement à la hausse. Il a ensuite atteint un sommet à 7,5 % fin 2023, et stagne depuis à ce niveau, qui reste toutefois bien inférieur au chiffre pré-pandémie.
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Légère hausse du chômage attendue l’année prochaine
Sauf surprise, des nuages risquent de s’amonceler sur le front de l’emploi. Les statisticiens nationaux s’attendent à une légère hausse du taux de chômage dans les prochains mois. Après une période de baisse vigoureuse, cet indicateur est revenu quasiment à son plus bas niveau depuis 1982, bien en dessous de son niveau d’avant Covid. Toutefois, d’ici la fin de l’année, l’augmentation de la population active ne serait pas compensée par les créations d’emplois, qui devraient ralentir : « le taux de chômage augmenterait très légèrement »Ainsi, d’ici fin 2024, elle atteindrait 7,6%, selon les statisticiens. La Banque de France a partagé cette analyse dans ses dernières projections macroéconomiques : « L’emploi diminuerait à partir du troisième trimestre 2024 jusqu’à la fin 2025 »ont écrit les experts de l’institution en juin. Le taux de chômage augmenterait ainsi à « un pic à 7,9% fin 2025, avant de retomber en 2026 du fait de l’accélération de l’activité ».
Le taux tricolore, bien que relativement bas par rapport aux années passées, resterait néanmoins supérieur à celui de ses voisins. Selon la BCE, le taux dans la zone euro « devrait fluctuer autour de 6,5 % en 2024 et 2025 et baisser à 6,3 % en 2026, son niveau le plus bas jamais enregistré »La France va-t-elle suivre cette tendance et retrouver un taux jamais vu depuis près de 45 ans ?