Nouvelles locales

Au défilé croisière Dior, reines et guerrières écossaises en majesté

Entre tartan punk, cotte de mailles et robes de bal magiques, la maison française Dior a rendu hommage lundi soir aux traditions et au caractère rebelle de l’Écosse, où elle a présenté sa collection croisière 2025 dans le décor d’un majestueux château.

En dehors des Fashion Weeks, les grandes maisons ont pris l’habitude de faire voyager le monde de la mode avec leurs « Croisières »défilés spectaculaires organisés au printemps partout dans le monde.

Au défilé croisière Dior, reines et guerrières écossaises en majesté

Après Athènes, Séville et Mexique, la directrice artistique des lignes femme de Dior depuis 2016, Maria Grazia Chiuri, s’est cette fois inspirée du folklore écossais, et a privatisé le somptueux Drummond Castle, dans le Perthshire (centre), pour dévoiler ses créations.

Lundi soir, influenceurs, créateurs et célébrités étaient accueillis dans ces murs chargés d’histoire, surplombant de délicats jardins Renaissance où se pressaient une armée de serveurs en élégants kilts noirs.

Devant un parterre d’égéries Dior – Jennifer Lawrence, Anya Taylor-Joy, Rosamund Pike et Laetitia Casta – et sous un soleil radieux, les mannequins sont apparues au son des cornemuses, descendant les imposants escaliers de pierre avant de se perdre dans le labyrinthe de haies et arbres centenaires.

Apparaissent alors, autour d’un buisson, des silhouettes de guerriers, de longues tresses dans le dos, vêtus de cuir, de cottes de mailles et de plastrons flashy.

Au défilé croisière Dior, reines et guerrières écossaises en majesté

Puis d’autres, magiques, avec des cols en dentelle, des capes, des robes de bal en velours épais et des corsets brodés de perles.

Les styles s’entremêlent et bientôt les jupes s’ouvrent sur des cuissardes, prennent la forme d’un kilt ou laissent place à des shorts, des teddys, des chaussettes hautes et des colliers ras de cou en cuir et argent d’inspiration punk.

Au cœur de cette collection, le tartan, le célèbre tissu à carreaux écossais, se décline sur la plupart des pièces dans des tons violets, dorés ou carrément rouges, avec un esprit grunge revendiqué.

Au défilé croisière Dior, reines et guerrières écossaises en majesté

Maria Grazia Chiuri a combiné ce tissu traditionnel avec la culture punk « avec beaucoup de grâce (…) c’était magnifique »a commenté l’actrice française Camille Cottin après le défilé.

Vouloir se marier « passé et futur »le défilé mêle également cornemuse et pop des années 1980, mettant en avant le groupe Eurythmics et sa chanteuse écossaise Annie Lennox.

Art de la broderie

La directrice artistique de Dior, qui place généralement ses collections sous le signe de « une figure féminine forte »cette époque s’inspire de Marie Stuart, reine d’Écosse et tragique héritière du trône anglais.

Détenue près de 20 ans avant d’être exécutée, cette femme libre et puissante a réalisé d’impressionnantes broderies « trouver du réconfort, réfléchir et s’exprimer »a expliqué Maria Grazia Chiuri sur Instagram.

Elle a donc souhaité revaloriser l’art de la broderie dans sa collection, et mettre en avant des motifs écossais comme la licorne et le chardon.

Au défilé croisière Dior, reines et guerrières écossaises en majesté

Au pays du textile, la maison de haute couture, qui appartient au numéro un mondial du luxe LVMH, s’associe une nouvelle fois aux artisans et créateurs locaux. Elle a notamment travaillé avec Samantha McCoach, fondatrice de la marque Le Kilt, qui réinterprète cet incontournable du dressing écossais.

Ce défilé rend également hommage à l’histoire de la maison, et à l’amour de son fondateur, Christian Dior, pour l’Écosse et ses traditions.

Il y a près de 70 ans, il organisait un défilé spectaculaire dans la salle de bal de l’hôtel Gleneagles, à quelques kilomètres du château, suivi d’une soirée dansante avec la haute société.

Pour des maisons comme Dior, ces défilés « Croisières » dans des lieux exceptionnels jouent un rôle majeur pour l’image de la marque, à l’heure où l’industrie du luxe peine à rebondir après la pandémie de Covid-19.

Au défilé croisière Dior, reines et guerrières écossaises en majesté

LVMH a vu ses ventes reculer de 2% sur un an au premier trimestre 2024. Cela est dû à l’inflation qui freine les achats en Europe et aux Etats-Unis, et à la consommation qui peine à redémarrer en Chine.

Outre les ventes, l’arrivée de Dior aura « a tourné les yeux du monde entier » sur l’Écosse, a déclaré à l’AFP Caroline Warburton, l’une des responsables de l’agence VisitScotland.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
Bouton retour en haut de la page