« Au début de la maladie on ne sent rien, il faut se faire dépister »
Florian Guisier est pneumologue et oncologue au CHU de Rouen. Il s’occupe des patients auxquels il posera un diagnostic, mais aussi de ceux qui souffrent déjà d’un cancer du poumon.
Y a-t-il des facteurs de risque ?
« Il y a environ un cancer du poumon sur cinq qui n’est pas lié au tabac, cela représente quand même 10 000 personnes par an en France. Parmi les facteurs, il y a la pollution ou encore l’amiante qui a été interdite. Il faut essayer de s’en protéger. «
Quand faut-il consulter ?
« C’est toujours le moment de consulter. Ce qui est difficile, c’est qu’au début de la maladie, on ne ressent rien. Petit à petit, certains symptômes vont apparaître, comme un petit essoufflement, des douleurs à la poitrine, aux épaules, de la toux. Le mieux est de faire un dépistage avant même d’avoir des symptômes et cela est recommandé à partir de 50 ans pour les fumeurs ou anciens fumeurs étant de faire un scanner et d’en refaire un tous les deux ans.
Et les traitements aujourd’hui ?
« Depuis une quinzaine d’années, on a eu beaucoup de nouveaux médicaments. Ce qui a changé les choses, c’est l’immunothérapie. Ça marche un peu comme les vaccins, l’objectif est d’apprendre à l’organisme à se défendre contre le cancer. Grâce à ça, il y a eu plus de remèdes. «
Que faire une fois le diagnostic posé ?
« Parmi tous les cancers, le cancer du poumon est souvent détecté tardivement, alors que la maladie est déjà bien avancée. Ce qui est important c’est d’être entouré de professionnels de santé, de proches. Il ne faut pas se décourager. »